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Résumé :
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Le secteur de l'habillement a subi ces cinq dernières années de grands changements : les processus de fabrication, de commercialisation et de création ont beaucoup évolué, les besoins et les habitudes des consommateurs aussi. L'offre de l'industrie textile, caractérisée par la production en séries normalisées et les deux "collections" mises en place au début du siècle, est actuellement inadaptée à la demande qui est plus diversifiée et ne tient plus compte des saisons. Les besoins de consommation s'en trouvent sous-exploités, laissant la place à la distribution concentrée, aux "Sentiers" et aux importations. Un décalage comparable réside entre la distribution qui a besoin d'un approvisionnement à la fois continu et diversifié, et la production qui reste très normalisée. Pour faire face à l'ensemble de ces dysfonctionnements, il faut rééquilibrer les relations entre les distributeurs et les industriels en multipliant les engagements contractuels. La réorganisation de la branche professionnelle implique l'abandon de la conception productiviste selon laquelle le prix d'un vêtement est déterminé par le coût du travail dont les proportions sont aujourd'hui de 15 %. Il est aussi nécessaire de restructurer les entreprises pour les rendre plus réactives : ne plus baser les relations professionnelles sur des rapports de force où le court terme domine ; encourager le dialogue dans les entreprises pour améliorer l'intégration professionnelle et la motivation des salariés ; abandonner les organisations cloisonnées et parcellisées qui limitent le champ des réactions.
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