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Résumé :
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Cet ouvrage collectif est le résultat d'une réflexion menée depuis de nombreuses années et présentée lors d'un colloque organisé par la Maison des Sciences de l'Homme Ange Guépin (Nantes) en 1996. Ce séminaire avait comme objet d'analyser de façon prospective la place et la transformation du travail en confrontant les points de vue de chercheurs de différentes disciplines (histoire, anthropologie, philosophie, économie et sociologie) et de différents pays (France, Allemagne, Italie, Inde, Grande-Bretagne, Japon et Espagne) afin de remettre en question les catégories juridiques et institutionnelles qui régissent le travail aujourd'hui en soumettant l'analyse juridique à l'observation des transformations du travail. L'effondrement du statut du travail provoque chez les uns un manque de travail donc leur inutilité et chez les autres un excès de travail donc une indisponibilité face au monde. Ces deux formes différentes entraînent chacune une mort sociale. Parallèlement la mondialisation de l'économie de marché donne à la question du travail une dimension sans précédent. Trois grandes parties structurent cet ouvrage. La première, consacrée à l'évolution historique du concept de travail, analyse le cheminement qui a conduit l'Europe à faire du travail la source première de l'utilité au monde. Quel est le sens conféré par le droit du travail ? La seconde partie de l'ouvrage répond à cette question en abordant les frontières du salariat à travers quatre oppositions : travail indépendant ou dépendant, travail à titre onéreux ou gratuit, emploi public ou privé et enfin travail et formation. Ces oppositions permettent de dissocier le travail du travailleur et d'en faire ainsi l'objet d'un marché spécialisé : le marché du travail. Mais aujourd'hui, celles-ci sont remises en cause par la pénétration du modèle de travail salarié dans des sphères d'activité qui lui étaient étrangères et par un mouvement réciproque d'assimilation par le droit du travail de valeurs liées au travail non salarié. L'avenir du droit du travail, objet de la troisième partie, porte essentiellement sur une redéfinition de ses finalités (adaptation permanente, mobilité des personnes et des structures et une sécurité des individus). Les droits de l'homme au travail doivent concerner toutes les formes d'activités personnelles au service d'autrui (formes qui peuvent se mêler ou se succéder dans la vie de chacun). Une véritable organisation internationale du travail devient incontournable car le travail ne doit pas se réduire aux impératifs de l'industrie et du commerce.
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