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Résumé :
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L'orientation professionnelle entend, au début de ce siècle, organiser la répartition dans le monde du travail des jeunes issus de la scolarité obligatoire. A cette fin, elle adopte une démarche originale, inspirée de la psychologie expérimentale qui se développe alors : avec le recours à la psychotechnique l'usage des tests se généralise. Mais la légitimité de cette pratique est d'emblée contestée, tant par les jeunes et leurs familles que par certains orienteurs. Du fait de la compromission de nombreux psychotechniciens avec le nazisme, la rupture avec la psychotechnique se produit brutalement en Allemagne après 1945 ; en France cette rupture est plus lente. Dès lors, les conditions sont réunies pour permettre l'émergence d'une nouvelle pratique de l'orientation, fondée sur l'information du jeune qui s'oriente, dans le contexte marqué par le rétablissement des valeurs démocratiques, l'évolution des systèmes de formation générale et professionnelle et la modification des conditions de reproduction sociale. Ce sont ces éléments contextuels qui permettent de rendre compte des différences actuelles, observées entre les organisations de l'orientation scolaire et professionnelle dans nos deux pays.
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