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Résumé :
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Le devenir de l'individu dans la société "hypercontemporaine" où le travail est le principal vecteur de l'autonomie symbolique et matérielle ainsi que de la réalisation de soi, est la question directrice d'un cycle de conférences organisé par la faculté de Lausanne de 2000 à 2002. Plus précisément "l'individu hypercontemporain" est défini avant tout comme un travailleur dans le sens où l'emploi représente l'accès à une émancipation matérielle, à une identité sociale et surtout à une sécurité (retraite, protection contre le chômage). Le travail est ainsi la norme de référence et le mode d'insertion privilégié. L'individu devient donc de plus en plus dépendant de son emploi et de l'entreprise dans laquelle il travaille. La question se pose alors du risque que comporte la perte d'emploi qui peut amener l'individu à accepter des conditions de fragilisation de sa santé physique et psychique. Les contributions de cet ouvrage portent sur les rapports entre l'individu contemporain et son emploi mais aussi sur le pouvoir, avoué ou non, que cet emploi peut exercer sur sa vie. Une approche sociologique de la nature de l'individualisme contemporain permet de s'interroger sur la question de la "mal-intégration" à travers notamment les notions de responsabilisation et de construction de soi. L'énorme mutation technologique des métiers observée ces dernières années est un facteur évident de souffrance des travailleurs mettant en jeu leur identité personnelle, professionnelle et sociale. L'exemple du secteur de la formation confirme l'impact de ces transformations sur les apprenants. A la précarité professionnelle et institutionnelle s'ajoute une précarité de l'insuffisance, qui semble insurmontable, des connaissances, renforçant le sentiment d'insécurité de l'individu par rapport à son propre savoir. S'ajoute enfin une concurrence planétaire elle-même relayée par les individus, dont le reflet institutionnel le plus évident est la précarisation des statuts. Fragilisé dans son statut et son savoir, exposé à une redéfinition permanente de son travail, l'individu contemporain a de plus en plus de mal à se construire une identité sociale à travers son identité professionnelle.
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