Résumé :
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Les histoires de vie ont été utilisées depuis le début du siècle en tant que recueil de données en anthropologie puis en sociologie. Depuis les travaux de Daniel Bertaux, ils ont dépassé cette fonction et permettent de développer une approche originale des phénomènes ethno-psycho-sociaux dans le champ de la recherche et, plus récemment, dans celui de la formation des adultes. Les contributions au symposium qui s'est déroulé à Magog en 1994 rendent compte de la diversité des pratiques. A partir des expériences d'auteurs originaires de Belgique, France, Suisse et du Québec, les fondements théoriques et épistémologiques de la pratique des histoires de vie en formation d'adultes sont illustrés d'utilisations dans le contexte universitaire et de l'intervention en milieu communautaire. La trame commune qui se dégage de la diversité des applications des histoires de vie repose sur leurs effets émancipateurs auprès des adultes apprenants, par rapport au savoir académique, au rôle et à l'expertise du formateur, aux influences sociales et aux limites et contraintes que l'adulte s'impose lui-même. Cette démarche génère des connaissances sur soi, sur le social et transforme l'adulte.
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