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Résumé :
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Le chômage et l'augmentation des emplois précaires mal rémunérés ont incité les gouvernements de l'Union européenne à créer des dispositifs qui tentent d'articuler la politique de l'emploi, le marché du travail et la politique sociale, afin d'assurer à toute la population un revenu minimum et un accès aux droits sociaux. Le but de l'ouvrage est de réintroduire les chômeurs ou les sans emploi au sein de la classe ouvrière et de comprendre les raisons de l'effacement de cette classe dans les représentations sociales, les transformations des systèmes de protection sociale ayant produit un ensemble de catégories et de statuts ainsi qu'une nouvelle terminologie de l'exclusion. De plus, les catégories de l'administration, ne fournissant que des données partielles articulées sur des populations ciblées, ne permettent pas l'analyse des rapports sociaux. C'est pour pallier l'absence de recherche des causes profondes aux phénomènes d'insécurité que ressentent les classes sociales en butte aux discriminations, qu'une équipe de chercheurs européens - anglais, allemand, français et belge - s'est rassemblée. A partir d'une enquête de terrain, ils tentent de restituer la cohérence globale à la relation salariale et aux effets du chômage, tant sur les chômeurs que sur le patronat. Aidés par les associations et les syndicats, ils ont pu ainsi s'entretenir avec toutes les catégories de "privés d'emploi", dans des situations géographiques diversifiées. Ils ont privilégié la méthode qualitative et l'entretien non directif, pour mettre en relief les trajectoires des individus qui donnent à voir la réalité des effets des politiques menées et la validité des revendications des mouvements de chômeurs, convaincus que l'individualisation des problèmes est un parti pris d'analyse de la réalité sociale.
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