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Résumé :
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Cerner l'institutionnalisation de l'insertion comme objet de discours, de politiques et de pratiques sociales suppose, d'une part l'identification des différents usages de la notion, d'autre part de cerner son espace comme un champ d'interrelations entre agents sociaux aux positions différenciées, enfin d'articuler les discours et les pratiques, les politiques et leurs mises en oeuvre. Apparu dans les années 1960, stigmatisé jusque dans les années 1970 comme problème social et véhiculé par des agents à l'idéologie proche du catholicisme social, le terme d'insertion devient, au début des années 1970, objet de pratiques et, également depuis le rapport Schwartz, le problème des jeunes. Puis, à partir de 1988 et la loi sur le RMI, les publics de l'insertion s'étendent tandis que la question de la pauvreté envahit les discours. Ainsi donc, devenue une catégorie de l'action publique, elle semble faire consensus entre des positions jusque-là opposées : la question des pauvres et la question des jeunes. Les chercheurs en sciences sociales la mettent en relation avec l'exclusion tandis que ses publics font l'objet d'investigations statistiques. Alors, au centre de tous les débats, et au nom d'une cohésion sociale qu'il faut maintenir, elle devient l'objet de nouvelles pratiques professionnelles, inaugurant dans les années 1990 de nouvelles formes d'intervention sur l'individu et donnant lieu à une nouvelle figure professionnelle, l'agent d'insertion.
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