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Résumé :
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Les processus de mobilités des ouvrières parisiennes de l'entre-deux-guerres sont analysés à la lumière de trois facteurs : la segmentation du marché du travail, le poids des mutations structurelles et conjoncturelles et le poids de l'histoire personnelle des femmes. L'approche biographique a été privilégiée et s'appuie sur des données de type quantitatif telles que les dossiers d'une caisse de retraite et d'entreprises, sur des témoignages et enfin sur des archives d'organisations professionnelles et les archives publiques. Contrairement aux images habituellement véhiculées, le marché du travail féminin n'est ni fluide, ni précaire, et ne constitue pas un marché d'appoint. Le milieu ouvrier parisien apparaît à la fois ouvert et fermé. Bien qu'une part importante des ouvrières vienne d'un autre milieu et d'une autre région, le marché du travail parisien n'est pas un tremplin pour la mobilité sociale : la majorité des ouvrières reste ouvrière. Il n'est pas non plus un creuset où se fondent les populations attirées par la capitale : le milieu sociogéographique d'origine laisse une empreinte durable. Les destins sont différents selon les générations. Entre les femmes nées en 1901 et celle nées en 1911, les chances sont inégales : fortement touchée par la crise, cette deuxième génération a, plus tard, été favorisée par la réorganisation du système productif qui a accéléré les mobilités professionnelles et sectorielles. Mais une fois encore, ce sont les parisiennes qui profitent le plus de cette diversification.
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