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Titre : | Après les confinements : quels comptes pour les laissés-pour-compte ? Dossier (2023) |
Auteurs : | Judith Hayem ; Wenjing Guo ; Louis Moreau de Bellaing |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | L' homme et la société (n° 217, 2022/2) |
Article en page(s) : | pp. 15-170 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CRISE SANITAIRE ; CONDITION DE VIE ; POLITIQUE PUBLIQUE ; ENSEIGNEMENT A DISTANCE ; ETUDIANT ; REPRESENTATION DE LA FORMATION ; TEMOIGNAGE ; RECIT DE VIE ; SOCIALISATION ; JEUNE ; CLASSE POPULAIRE ; JEUNE EN DIFFICULTE ; INEGALITE SOCIALE ; EMPLOI DES JEUNES ; CHOMAGE DES JEUNES ; POPULATION SCOLAIRE ; POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; FRANCE |
Mots-clés: | Covid-19 |
Résumé : |
"Pandémies : quels comptes pour les laissés-pour-compte ?" tel est le titre sous lequel nous avions lancé l’appel à communications qui a donné naissance au présent numéro de L’Homme & la Société. In fine, il sera moins question ici d’analyser l’événement pandémie de Covid-19 lui-même que les effets, tant objectifs que subjectifs, tant individuels que collectifs, mais aussi les apprentissages et les inventions consécutifs aux confinements successifs et autres mesures sanitaires qui ont été décidés en France dans le cadre de cette dernière. D’où le titre sous lequel nous publions finalement ce numéro : « Après les confinements : quels comptes pour les laissés-pour-compte ? »
En effet, si le virus n’a pas d’intentionnalité, ni de volonté propre (Kail, 2019), gouvernements et populations, en revanche, ont été soumis, par son apparition et au titre de ses risques sur la santé des individus, à une série de décisions à prendre, observer, adapter ou détourner. De portée nationale, et initialement prises sans considérations fines des territoires et contextes spatiaux et sociaux distincts, en France, ces décisions ont souligné et accentué des inégalités sociales et économiques déjà existantes, comme l’ont objectivé depuis de nombreuses enquêtes et le soulignent chacun à leur façon tous les articles de ce dossier – et ce parfois avec des conséquences délétères et durables. Au point qu’il n’est pas absurde de nous demander si nous n’avons pas tous très largement été laissés-pour-compte de l’absence sinon d’une politique de santé publique, du moins d’une politique tout court ? Si l’on entend par politique non pas seulement la biopolitique qui protège, compte et gère, des corps physiques et vivants, mais une capacité à envisager les possibles d’un avenir commun pour des êtres sociaux, distincts dans leurs attentes et leurs devenirs mais reliés entre eux par des relations d’échanges et capables de pensée critique et d’orientation. Si l’on s’accorde aussi à penser que la politique ne doit pas nécessairement, et surtout pas exclusivement être conditionnée, par des préoccupations économiques dictées en premier lieu par le capitalisme mondial. De cette absence de politique-là , qui précède la pandémie et que la pandémie accentue, les plus pauvres et les invisibles ont sans conteste payé le prix fort et c’est ce que cherche à éclairer ce dossier. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2022-2.htm |