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Titre : | Les intervenants sociaux à l’aune de la nouvelle gestion publique : difficultés émotionnelles, relations professionnelles sous tension et collectifs de travail fragilisés (2021) |
Auteurs : | Isabelle Le Pain ; Laurie Kirouac ; Katharine Larose-HĂ©bert ; Dahlia Namian |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 76, n° 3, Eté 2021) |
Article en page(s) : | pp. 519–540 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTION SOCIALE ; METIER DE L'ACTION SOCIALE ; CHANGEMENT ORGANISATIONNEL ; POLITIQUE SOCIALE ; CONDITION DE TRAVAIL ; EMOTION ; SOUFFRANCE AU TRAVAIL ; STRESS ; SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; RELATION DE SERVICE ; GESTION ; CANADA ; QUEBEC |
Résumé : | L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprès de 31 intervenants et intervenantes qui travaillent en protection de l’enfance au Québec. Elle porte sur les conséquences des difficultés émotionnelles des intervenants sur leurs relations avec les gestionnaires et les collègues de travail, dans le contexte de la réforme du réseau de la santé et des services sociaux (projet de loi 10). Les résultats montrent qu’une large majorité d’intervenants et intervenantes rapportent une ou plusieurs conséquences délétères dans les relations avec les gestionnaires (colère et frustration, méfiance à l’égard d’une possible instrumentalisation des difficultés émotionnelles, évitement et perte de confiance). Également, une proportion très significative d’entre eux font état de conséquences à l’échelle des relations avec les collègues de travail (isolement et retrait, effet boule de neige sur les collègues et l’équipe de travail et diminution de la collaboration et de l’entraide). L’analyse montre que l’intensification du travail et la dégradation des conditions de pratique des intervenantes et intervenants sociaux, qui ont résulté de la dernière réforme (projet de loi 10) instituée par le ministre Barrette (2013), ont significativement contribué à fragiliser les collectifs de travail. Ce faisant, les possibilités d’entraide et de coopération, pourtant nécessaires à la réalisation de leur mandat professionnel, ont tendance à s’effacer au profit d’une activité professionnelle pratiquée par des travailleuses et travailleurs isolés et en souffrance. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.7202/1083611ar |