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Titre : | Quand le droit conforte les stratégies syndicales reproduisant les arrangements institutionnels sources de discrimination systémique (2017) |
Auteurs : | Carole Yerochewski ; Diane Gagné |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 72, n° 3, Eté 2017) |
Article en page(s) : | pp. 551–573 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTION SOCIALE ; CANADA ; METIER DE L'ACTION SOCIALE ; CARE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; TRAVAIL PRECAIRE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; ORGANISATION SYNDICALE ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; RECRUTEMENT ; INEGALITE SOCIALE ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; DISCRIMINATION RACIALE ; DISCRIMINATION POSITIVE ; ETUDE DE CAS ; QUEBEC ; ETATS UNIS |
Résumé : | Cet article présente un cas de mobilisation contre les discriminations systémiques envers des travailleuses procurant des services d’assistance aux personnes (en anglais, care-workers), en grande majorité Noires et Haïtiennes, qui occupent des emplois aux normes dégradées dans des agences de placement fournissant du personnel pour un seul organisme parapublic. À l’intersection des mutations en cours dans la gestion de la main-d’oeuvre et de la réorganisation de la prise en charge des services d’assistance aux personnes, ce cas est représentatif de la façon dont se redessinent les frontières de la relation d’emploi. Les travailleuses mobilisées étant syndiquées, il permet aussi d’explorer un éventail d’attitudes syndicales. Une stratégie syndicale prédomine : elle consiste à défendre ou gérer la négociation collective institutionnalisée. Elle est encouragée par un ensemble d’institutions qui produisent des constructions contradictoires des enjeux d’égalité et du problème des discriminations. Si ces arrangements institutionnels ouvrent une brèche aux « innovations » patronales et confortent l’adoption de stratégies syndicales visant à préserver la relation bilatérale d’emploi, cet article soutient que cette stratégie est aussi symptomatique de la vision moniste avec laquelle les syndicats abordent l’effritement du modèle dominant de la relation d’emploi, en le réduisant aux conflits d’intérêts entre employeurs et travailleurs. Or, cet effritement est aussi le résultat des réorganisations mutuelles et réciproques des différentes formes sociales de division du travail entre classes, sexes et races. Mais en ne s’interrogeant pas sur ce qui a fondé le compromis de la société salariale, soit la minoration ou l’exclusion de groupes de populations de la norme d’emploi à temps plein et permanent, les syndicats accordent la priorité à des stratégies qui participent, comme l’illustre le cas choisi, si ce n’est à la création de normes discriminatoires, du moins, à la légitimation de frontières entre ceux qui ont accès à des emplois de qualité et les autres. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |