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Résumé :
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L'effritement de la société salariale laisse apparaître dans les grandes villes des discontinuités, un enchevêtrement d'économies urbaines et de formes de travail, salarié et non salarié, marchand et non marchand, matériel et immatériel. Les études menées à Lyon et Marseille mettent en évidence l'existence de lieux fortement ségrégués, des espaces intermédiaires qui échappent en général à l'analyse et où émergent des activités nouvelles difficiles à classer. Ces interstices urbains, dans lesquels s'établissent des réseaux d'échange, voient naître des mondes de la petite production urbaine. Là, en effet, par le biais de la production de socialisations transitionnelles, se créent des compétences, se reconstituent des identités individuelles et collectives et se produisent des activités diverses, d'insertion, culturelles et artistiques, innovantes et parfois initiatrices de recomposition urbaine. Le passage possible de ces transitions vers une socialisation professionnelle reste un processus non linéaire et non complètement stabilisé d'autant que le risque de désaffiliation sociale est grand.
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