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Résumé :
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Initialement thèse de doctorat soutenue à Nice en 1996 (sous la direction de Richard Pottier), cet ouvrage s'inscrit dans la lignée des travaux, dans le cadre de l'opération "Université 2000", portant sur les transformations socio-démographiques des publics étudiants et leur rapport avec l'institution universitaire mais aussi leurs modes de vie et leurs comportements à l'intérieur et à l'extérieur de l'université. Ces axes de réflexion essaient d'apporter des réponses à deux questions essentielles, "qui sont les étudiants ?" et "comment vivent-ils ?". C'est à travers une enquête fondée sur trois mille questionnaires et soixante-dix entretiens que l'auteur a pu dégager une analyse sociologique précise du statut de l'étudiant dans un contexte en pleine mutation : massification, entrée majoritaire des filles dans certaines filières, poursuite d'études de plus en plus longues, meilleure réussite aux examens, entrée plus tardive sur le marché du travail et enfin accroissement des disparités liées à l'origine sociale. Le statut étudiant, qui s'est étendu dans le temps, influence les trajectoires universitaires fondées sur des projets de différentes natures (professionnel, intellectuel ou social lié au prestige du métier). L'auteur définit une "culture étudiante transitoire", correspondant à un temps de construction de l'identité personnelle et sociale, parallèlement à un processus d'autonomisation et d'émancipation. Trois tendances se combinent pour dresser un tableau contrasté des transformations du monde étudiant loin d'être stabilisé en France : la diversification interne de ce groupe, la précarisation de certaines couches et la juvénisation des modes de vie. Plus qu'une crise du monde étudiant, les analyses convergent vers une transformation radicale, une mutation sociale ne s'imposant pas de façon homogène. Cette période de transition va de pair avec une restructuration et des adaptations qui supposent une véritable politique d'enseignement supérieur de la recherche.
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