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Titre : | Les organisations en soutien aux démarches de (ré)insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance : de nouveaux acteurs en relations industrielles au Québec ? (2018) |
Auteurs : | Yves Hallée ; Gabrielle Plamondon |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 73, n° 2, Printemps 2018) |
Article en page(s) : | pp. 343–368 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTION SOCIALE ; METIER DE L'ACTION SOCIALE ; ACTEURS DE L'EMPLOI ; EXCLUSION ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL ; REINSERTION PROFESSIONNELLE ; RESEAU PROFESSIONNEL ; POLITIQUE D'ENTREPRISE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; RECRUTEMENT ; SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS ; ETUDE DE CAS ; QUEBEC ; CANADA |
Résumé : |
Cet article s’intéresse aux organisations de la société civile (OSC) spécialisées dans le soutien aux démarches de (ré)insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance (PSI) et aux nouveaux acteurs dans le système de relations industrielles québécois. À partir d’une étude de cas réalisée dans l’Arrondissement Ville-Marie de Montréal, nous avons utilisé les dimensions développées par Bellemare (2000) pour rendre opérationnel le concept d’acteur, les travaux de Heery et al. (2012) sur les OSC britanniques, ainsi que les résultats issus de nos recherches dans cet arrondissement, pour déterminer si les OSC impliquées dans la (ré)insertion socioprofessionnelle des PSI peuvent être considérées comme de nouveaux acteurs en relations industrielles (RI).
Selon les dimensions de l’analyse, il apparaît que nous pouvons considérer les OSC qui sont engagées dans des expériences de (ré)insertion socioprofessionnelle des PSI comme de nouveaux acteurs en RI. En effet, en termes d’implication aux divers niveaux d’analyse des RI, elles interviennent de façon ponctuelle sur les lieux de travail, mais de façon beaucoup plus continue sur les plans organisationnel et institutionnel. Au niveau organisationnel, mentionnons que les OSC sont en lien avec des entreprises par le biais d’un réseau entretenu avec une OSC qui agit à titre d’intermédiaire afin de permettre le déploiement des programmes d’employabilité. Il s’agit d’un mode de fonctionnement en réseau où nous retrouvons de nombreux échanges interorganisationnels permettant d’assurer un continuum de services dans le but de soutenir les individus dans leur trajectoire de retour au travail et de faciliter les transitions des PSI en entreprises. En ce qui a trait au degré de continuité de l’implication des OSC dans le système de RI, nos résultats diffèrent de ceux de Heery et al. (2012). Nous avons, en effet, constaté une implication soutenue dans les programmes d’employabilité et de pré-employabilité, alors que ces auteurs parlent plutôt d’implication sporadique ou discontinue. Nos résultats montrent, également, des changements au niveau des règles liées aux conditions de travail et dans l’organisation de l’entreprise par la mutualisation de certaines pratiques de GRH, que nous assimilons à une influence des OSC sur le niveau organisationnel. De plus, ces dernières contribuent indirectement à influencer l’environnement social des entreprises grâce à l’action concertée entre OSC et entreprises dans le but d’apporter une solution au problème de concentration de l’itinérance dans le territoire du centre-ville montréalais. |
Document Céreq : | Non |