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Résumé :
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Les entretiens, menés auprès d'une population de 28 jeunes issus de lycées professionnels de la région de Montbéliard et rencontrés six ans après leur inscription en 1984 en terminale de CAP ou de BEP industriel, permettent d'analyser le phénomène de l'entrée dans la vie active et de mettre au jour la diversité des parcours individuels. En raison de l'importance accordée aux mécanismes processuels et à la valeur constructive du sens, la notion d'entrée dans la vie active ne recouvre pas entièrement celle d'insertion professionnelle. En effet, dans ce "trans-espace", cet espace de transition, se met en oeuvre un double processus social et individuel où le sens attribué aux évènements, constitutifs de l'expérience de chacun, contribue à la construction des identités individuelles et à la constitution des parcours différenciés. Cependant, globalement, le travail n'est pas pour tous une source d'épanouissement, excepté pour ceux exerçant des activités de service aux collectivités territoriales ou aux particuliers. Le lycée professionnel n'est jamais déprécié bien qu'à l'entrée sur le marché du travail, les uns et les autres aient pris progressivement conscience de la dévaluation sociale de leurs diplômes.
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