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Titre : | Ce que masquent les « nouveaux publics étudiants » : les enjeux de la troisième massification de l’enseignement supérieur français (2022) |
Auteurs : | Mathieu Rossignol-Brunet ; Leïla Frouillou ; Marie-Paule Couto ; Fanny Bugeja-Bloch |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Lien social et politiques (n° 89, 2022) |
Article en page(s) : | pp. 57–82 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; ETUDIANT ; EFFECTIF ; ORIGINE SOCIALE ; POLITIQUE DE L'EDUCATION ; ORIGINE SCOLAIRE ; UNIVERSITE ; POURSUITE D'ETUDES ; ORIENTATION SCOLAIRE-PROFESSIONNELLE ; DISPARITE REGIONALE ; FRANCEOrganisme Cité APB - Admission post-bac ; ParcoursupAffiliation Céreq Céreq - Centre associé de Toulouse |
Résumé : | Cet article revient sur l’expression « nouveaux publics étudiants », popularisée dans le contexte français à la suite de la seconde massification scolaire (1985-1995) pour caractériser l’apparition d’une population étudiante moins dotée à la fois socialement et scolairement. Or, cette expression est utilisée depuis plusieurs décennies maintenant pour évoquer ces publics inscrits à l’université française, sans pour autant être remise en question. À travers une recherche articulant les recensions de cette notion dans la presse, les discours institutionnels, la littérature grise et les travaux scientifiques, avec des analyses sur plusieurs bases de données (enquête Conditions de vie de l’OVE, bases Admission Post-Bac 2016 et Parcoursup 2019), nous montrons tout d’abord que l’expression est fréquemment utilisée, notamment en période de réformes, pour désigner les étudiant·es non titulaires d’un baccalauréat général. Dans un second temps, le recours aux données permet de mettre en évidence une augmentation importante des effectifs étudiants depuis le début des années 2010, conséquence de l’accroissement du nombre de bachelier·es professionnel·les conjugué au boom démographique du début des années 2000 : il paraît alors pertinent de parler de troisième massification scolaire. Ces étudiant·es s’inscrivent par ailleurs davantage dans les licences de sciences, par rapport à celles de lettres et sciences humaines. L’analyse des caractéristiques sociales et scolaires des publics permet de montrer que cette augmentation des néo-entrant·es dans l’enseignement supérieur ne s’accompagne pas d’une plus grande diversité sociale. En revanche, la comparaison de la répartition des publics étudiants au sein des universités franciliennes en 2016 et en 2019 met en évidence une segmentation scolaire accrue entre les établissements de premier cycle, laquelle creuse les inégalités déjà présentes dans l’enseignement supérieur. |
Document Céreq : | Non |
n° fiche programme : | 204 |
En ligne : | https://doi.org/10.7202/1094548ar |