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Titre : | Logiques familiales, communautaires et scolarisation de jeunes filles d'origine africaine noire en France. (1999) |
Auteurs : | Mahamet Timera |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 65, mars 1999) |
Article en page(s) : | pp. 57-75 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CHEMINEMENT SCOLAIRE ; DISCRIMINATION RACIALE ; FAMILLE ; FEMME ; IDENTITE CULTURELLE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; INSERTION SOCIALE ; JEUNE ; MIGRATION ; ORIENTATION SCOLAIRE-PROFESSIONNELLE ; ORIGINE SOCIALE ; POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; REPRESENTATION DE LA FORMATION ; FRANCE |
Résumé : | La scolarité des jeunes filles issues de l'immigration africaine se déroule en étroite relation avec les projets parentaux de transmission culturelle, de reproduction du statut communautaire des filles et sous l'emprise de l'action idéologique d'acculturation, d'assimilation et d'apprentissage des normes et us de la société française par l'école. Si les parents adhèrent au projet explicite de l'école (accès au savoir, à un métier, etc.), le projet implicite (assimilation et francisation de leur progéniture) semble en revanche moins bien perçu. Mais, dans la mesure où les parents misent avec plus ou moins d'assurance sur leur capacité à conserver et à cultiver auprès de leurs enfants des valeurs et des normes qui leur sont chères parallèlement à leur scolarisation, une opposition à l'école leur paraît injustifiée. L'institution de rôles et de statuts différenciés des filles et des garçons dans le projet éducatif des parents induit indirectement des attentes différentes quant aux finalités et au déroulement de la scolarité. Face à l'échec scolaire, les garçons envisagent plus rapidement la sortie du système scolaire au contraire des filles pour qui ce choix semble plus difficile, plus tardif. "Otages" de l'école et de la maison paternelle, elles sont soumises à une assignation à résidence au domicile paternel qu'elles ne peuvent en principe quitter que pour rejoindre leur propre domicile conjugal. Cette obligation d'hospitalité se double d'un allongement de la scolarité, ce qui autorise à la longue de meilleurs résultats scolaires. Ainsi les contraintes de la reproduction communautaire qui pèsent sur les jeunes filles favoriseraient indirectement leurs performances scolaires. Même si l'échec se présente comme la sanction immédiate dans leur cursus, leur persévérance au prix d'orientations précoces et répétées, de parcours en zigzag, leur procure en définitive des résultats scolaires tangibles et les place en position de force dans la confrontation avec les parents. |
Document Céreq : | Oui |
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