Résumé :
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Quelles que soient les modifications du monde du travail, et elles sont fort nombreuses, un phénomène demeure sans changement : les femmes sont toujours l'objet d'une sérieuse ségrégation dans un grand nombre d'emplois. Elles sont fréquemment employées à cause de leurs qualités (minutie, patience...) mais aussi parce qu'elles constituent une main-d'oeuvre bon marché. Loin d'être passives ou soumises, elles résistent selon des modes différents : peu de grèves ou de conflits ouverts, mais une réelle résistance passive. Les textes réunis dans cet ouvrage examinent différentes stratégies de résistance des femmes qui travaillent. Ils ont fait l'objet de communications au colloque de l'association canadienne-française pour l'avancement des sciences (mai 1996). La première contribution (H. Hirata) propose un état des connaissances de la division sexuelle du travail. Les huit autres contributions présentent des cas concrets de conflits de travail au féminin. Une postface (M. De Coninck) constate, à partir de l'ensemble des contributions, que la question du temps est au coeur des conflits. Ces derniers renvoient également à la définition même du travail : pourrait-il être considéré non plus comme une activité totalement séparée de la vie des femmes mais plus proche d'une dynamique interactive entre les activités marchandes et domestiques ?
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