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Titre : | Malaise dans le travail : Mémoire présenté en vue de la soutenance d’un Diplôme d’habilitation à diriger des recherches en Sociologie |
Auteurs : | Pierre Boisard |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | Cachan : Institutions et Dynamiques Historiques de l'Economie (IDHE), 2010 |
Format : | 158 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL ; SECTEUR TERTIAIRE ; EVOLUTION DES QUALIFICATIONS ; FEMME ; CONDITION DE TRAVAIL ; ANALYSE DU TRAVAIL ; TRAVAIL SALARIE ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; RELATION TRAVAIL-FAMILLE ; EMPLOI ; SECURISATION DES PARCOURS PROFESSIONNELS ; MOTIVATION ; FRANCE ; MEMOIRE |
Résumé : | Ce mémoire se penche les principales transformations du travail au cours des trois dernières décennies pour en analyse les conséquences. Le changement ne se limite pas à la diffusion de nouvelles technologies ou à la modernisation des entreprises. D'autres évolutions plus importantes ont profondément modifié les caractéristiques du travail : expansion du secteur des services, montée en qualification des salariés consacrant et accompagnant la croissance de la part de l'intellect dans le travail, arrivée massive des femmes dans les industries et les services, caractère de plus en plus abstrait et complexe et apparition de nouvelles formes de pénibilité. Compte tenu de ces profonds changements, il apparaît que les représentations dominantes du travail sont en net décalage avec ce qu'il est devenu. Une pareille méconnaissance du travail réel participe du malaise actuel des salariés tout en masquant ses causes profondes. Parmi les insatisfactions que les salariés expriment, le manque de reconnaissance est en bonne place. Une forte proportion de salariés se plaint que leur travail ne reçoit pas la reconnaissance qu'il leur semble mériter. Si on prend acte de l'insatisfaction des salariés, il reste à préciser la nature exacte de leur demande de reconnaissance et à dégager les moyens de la satisfaire. L'examen des revendications des salariés en matière de reconnaissance met en évidence leur diversité. Notre hypothèse est que cette diversité correspond à celle des logiques d'entreprise postulée par l'approche conventionnaliste. Les signes de reconnaissance revendiqués sont en cohérence avec les logiques dominantes dans l'entreprise. Ainsi, à la logique domestique correspondent les marques de considération patronales, à la logique industrielle, la progression dans l'échelle des qualifications, à la logique marchande, les primes et bonus et à la logique connexionniste l'élargissement du réseau de relations. Cependant, aucune entreprise ne relève d'un seul modèle, on se trouve le plus souvent en présence de mixtes de deux ou trois logiques, en conséquence, les modes de reconnaissance attendus devraient être composites. Il importe, dans tous les cas, de ne pas oublier la composante marchande présente dans toutes les entreprises et donc, que la reconnaissance du travail doit passer aussi par l'équivalent général, c'est à dire l'argent, que ce soit sous forme de primes et/ou d'augmentations de salaire. La réponse au malaise des salariés qui se manifeste notamment par ce qui est désigné par le terme de risques psychosociaux suppose également la prise en compte de deux questions clés : la sécurisation des parcours professionnels et la conciliation vie professionnelle vie familiale. L'élaboration de solutions satisfaisantes à ces questions complexes suppose l'intervention de l'État comme organisateur d'une consultation impliquant les parties prenantes et garant des dispositions arrêtées au terme de la délibération. (source : Hal) |
En ligne : | http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00546995/fr/ |