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Titre : | Les enfants d'immigrés sur le marché du travail. Les mécanismes d'une discrimination sélective. (1999) |
Auteurs : | Roxane Silberman ; Irène Fournier |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 65, mars 1999) |
Article en page(s) : | pp. 31-55 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CHEMINEMENT SCOLAIRE ; DISCRIMINATION RACIALE ; EMPLOI DES JEUNES ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; JEUNE ; MIGRATION ; ORIGINE SOCIALE ; POPULATION D'ORIGINE ETRANGERE ; REPRESENTATION DE LA FORMATION ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; ENQUETE LONGITUDINALE ; ENQUETE D'INSERTION ; FRANCE |
Résumé : | La transformation de l'appareil productif qui s'accompagne de la disparition d'une partie des emplois peu qualifiés auxquels accédaient les enfants d'immigrés ouvre des interrogations sur leur devenir et bouscule les théories sur l'intégration largement dominées par le schème assimilationniste. L'article cherche à tester l'hypothèse souvent avancée d'une discrimination à l'embauche des jeunes d'origine maghrébine. Il propose un modèle interactif d'explication qui prend en compte l'origine sociale et ses conséquences en termes d'aspirations et de stratégies scolaires, la position des parents sur le marché du travail et le capital social qu'ils peuvent mobiliser pour aider leurs enfants à trouver un emploi, enfin les représentations subjectives et les comportements qui peuvent en résulter. Deux groupes s'opposent très nettement. Les originaires de pays de l'Union européenne, où dominent les Portugais, et les originaires du Maghreb, parmi lesquels les Algériens sont les plus nombreux. A la différence des parents d'origine portugaise, les originaires du Maghreb valorisent plutôt l'enseignement général aux dépens de l'enseignement professionnel et de l'apprentissage, s'écartant assez nettement d'un modèle que l'on pourrait qualifier de mobilité ouvrière. Cette stratégie, qui peut s'avérer payante pour la petite partie des jeunes qui va obtenir un baccalauréat et accéder à l'enseignement supérieur, se traduit par une précarité de l'emploi plus forte pour les autres, alors même que les pères, en majorité ouvriers non qualifiés et fortement touchés par le chômage, sont moins à même de mobiliser des relations pour les aider à trouver un travail. Si l'écart entre les ambitions et la réalité de l'insertion sur le marché du travail est important, il ne se traduit pas, à ce niveau de formation, par des refus d'emploi, mais génère des représentations négatives et des attitudes qui peuvent avoir un effet de signalement et se combiner avec des pratiques discriminatoires des employeurs, voire les confirmer. Les données longitudinales de l'enquête du Céreq sur le devenir professionnel des jeunes sortis de l'enseignement secondaire général ou technique et de l'apprentissage en 1989 servent de base à cette investigation. |
Document Céreq : | Oui |
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