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Résumé :
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Depuis une trentaine d'années, la place prise par diverses formes d'emploi non durable, dont l'intérim fait partie, augmente dans un environnement marqué par un chômage massif durable. Comment et pourquoi le travail intérimaire s'est-il développé ? Qu'est-ce que la situation des intérimaires, emblématique des mutations du système d'emploi, nous apprend des changements sociaux. L'objectif de la recherche était d'analyser les liens entre différents phénomènes : la quête de flexibilité des entreprises, les modalités de mobilisation de la main d'oeuvre, la segmentation des emplois, la montée des situations précaires, le rapport au travail des salariés et les formes de l'intégration sociale. L'intérim présentait l'intérêt de toucher à différentes dimensions des mutations actuelles de l'emploi : temporaire, il se situe à la frontière entre le chômage et l'emploi ; particulier, il concerne à la fois la relation salariale et la relation commerciale, sans relever d'aucune des deux en totalité (il participe du renouvellement de la gestion de l'emploi par les firmes) ; précaire, il figure au coeur des remises en cause des statuts sociaux et des modalités de l'intégration sociale. Partant de l'hypothèse, qu'étudier la montée du travail temporaire aiderait à comprendre la nature des changements qui affectent la société, l'auteur, économiste et sociologue, a cherché à approfondir la connaissance du travail temporaire et de ses évolutions. A l'aide d'enquêtes de terrain, il a observé les relations triangulaires, rendant compte très précisément des rôles des trois types d'acteurs en jeu : les entreprises utilisatrices de travail temporaire, les entreprises de travail temporaire et les intérimaires. L'ouvrage, sur lequel la recherche se fonde, est issu d'une thèse de sociologie : "L'essor du travail intérimaire : un symptôme de changement social ?
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