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Titre : | Les chantiers de la formation permanente (1945-1971). (1999) |
Auteurs : | Vincent Troger ; Lucie Tanguy ; Guy Brucy ; Philippe Casella |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Sociétés contemporaines (n° 35, 1999) |
Article en page(s) : | pp. 5-115 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Organisme Cité COMITES REGIONAUX DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE LA PROMOTION SOCIALE ET DE L'EMPLOI ; PEUPLE ET CULTURE ; CFTC ; CFDT ; MAISON PROMOTION SOCIALE ; CUCES - CENTRE UNIVERSITAIRE DE COOPERATION ECONOMIQUE ET SOCIALE.NancyThésaurus CEREQ FORMATION PROFESSIONNELLE ; SOCIOLOGIE ; FORMATION DES ADULTES ; RECONVERSION INDUSTRIELLE ; CONVENTION COLLECTIVE ; REPRESENTATION DE LA FORMATION ; IDEOLOGIE ; SYNDICALISME SALARIE ; CADRE ; OUVRIER ; ETUDE HISTORIQUE ; INDUSTRIE EXTRACTIVE-ENERGIE ; INDUSTRIE CHIMIQUE ; FRANCE ; LORRAINE |
Résumé : | La formation professionnelle est perçue de manière évidente et consensuelle comme un instrument capable d'accroître la productivité, d'adapter la main-d'oeuvre aux changements technologiques, de pallier les effets du chômage et de maintenir la cohésion sociale. Pour problématiser le mode sur lequel, en France, elle s'est développée en relation avec l'emploi, il convient, par une approche socio-historique, d'en construire la genèse, d'examiner les modalités de sa construction et de mettre au jour les conditions de sa nécessité historique. Ainsi, les conditions économiques et politiques de son élaboration sont examinées et les processus sociaux de sa production identifiés à partir de la loi de 1971, choisie comme point de référence. En effet, ce tournant a procédé, à partir de la rencontre d'actions menées sur des registres différents et de filiations entre courants de pensée et entre acteurs, d'un accord sur l'idée que le système éducatif doit s'étendre à la formation professionnelle. Les liens entre les tenants du mouvement de l'éducation populaire, militants de la gauche chrétienne, et les directeurs d'entreprises, les hauts-fonctionnaires et les associations éducatives ont permis un premier consensus autour du droit à l'éducation et aux connaissances ne relevant pas seulement de l'autorité de l'Etat. Les initiatives du CUCES de Nancy, dans le cadre d'une reconversion des bassins miniers de Lorraine ont également irrigué les milieux universitaires et ont largement inspiré la loi de 1971. L'examen des documents de travail des congrès fédéraux de la CFTC-CFDT de la chimie entre 1946 et 1970 a révélé le point de vue divergent des cadres et des ouvriers sur la formation continue, divergence qui s'est peu à peu atténuée pour devenir consensuelle autour d'une formation permanente plutôt liée à l'emploi. Enfin, les initiatives des instances politiques n'auraient pu s'inscrire dans la réalité sans la mobilisation au niveau régional des milieux éducatifs et économiques et sans régulation avec les partenaires sociaux. Ce retournement de perspective semble davantage lié aux situations et aux contextes des projets de changements qu'aux actions de formation elles-mêmes. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.persee.fr/issue/socco_1150-1944_1999_num_35_1 |