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Résumé :
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Ces textes, dont l'écriture s'est échelonnée sur vingt ans, retracent l'histoire de la représentation scientifique du travail et posent les jalons d'une analyse du travail démythifiée. La physique puis l'idéologie taylorienne, en passant par l'économie politique, ont développé une vision mécanique et duale du travail, la peine et le produit. La sociologie et l'économie du travail, s'appuyant sur cette représentation ont ainsi contribué au projet de la mécanisation de la force de travail. La vision critique du travail, assimilé au travail aliéné, qui a hanté durablement le discours des sciences sociales n'est pourtant pas compatible avec l'idéal de fluidité, présent dans l'industrie chimique, sous la forme de la suppression de la force de travail et du développement de la fonction surveillance-contrôle. C'est donc aux marges des sciences sociales que l'on peut espérer réhabiliter le travail et faire l'analyse de ses formes concrètes et de sa valeur productive. Les sociologues ont pourtant été jusque-là marqués par les discours politiques, technocratiques ou médiatiques. Ils se sont raidis sur la notion de métier, alors que de nouvelles formes de professionnalités émergent dans le secteur du bâtiment. Ils ont construit un mythe de la formation en la considérant comme source ou comme solution de tous les maux sociaux. Ils ont enfin construit et fait circuler le pseudo-concept d'insertion, lié à la fonction intégratrice du travail. Pourtant, toute pensée qui envisage la fonction intégratrice du travail sans sa fonction productive première est réifiante et vouée à l'échec.
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