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Titre : | Le droit du travail aux prises avec la crise sanitaire : les entreprises, leurs salariés et la protection contre le Covid-19 (2020) |
Auteurs : | Robi Morder ; Laurent Willemez |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Revue des conditions de travail (La) (n° 10, juillet 2020) |
Article en page(s) : | pp. 20-24 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CRISE SANITAIRE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; FRANCE ; ENTREPRISE ; SALARIE ; SANTE AU TRAVAIL ; REPRESENTANT DU PERSONNEL ; RESPONSABILITE SOCIALE D'ENTREPRISE ; EMPLOYEUR ; NEGOCIATION COLLECTIVE |
Résumé : | La crise sanitaire a donné lieu dans les médias à une quantité innombrable de prises de positions et de débats qui se sont largement focalisés sur les pratiques du confinement et les difficultés de la vie des individus enfermés dans leur domicile. De travailleurs, il a finalement été peu question, sinon, à la marge, de ceux et celles qui exerçaient leur activité à domicile, dans le cadre du télétravail. Pour ces salariés, on a pu lire beaucoup de conseils qu’on pourrait qualifier d’ergonomiques, mais finalement assez peu à propos des conséquences de ces nouvelles manières de travailler sur le partage entre vie professionnelle et vie privée, et par conséquent sur les conséquences en termes de division des tâches domestiques, et bien entendu au détriment des femmes1. Mais on a encore moins parlé des travailleurs qui continuaient de se rendre sur leur lieu de travail et y exerçaient leur activité professionnelle habituelle, alors même que ceux-là constituaient au début avril un quart de la population active2. Des informations sur ces travailleurs ne sont apparues que tardivement, à l’occasion de la condamnation d’Amazon, confirmée en appel, pour ne pas s’être plié à son « obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés3 », ou lors de la mise à pied par le ministère du travail d’un inspecteur du travail accusé par un chef d’entreprise de « harcèlement » à son endroit (et son attention jugée excessive par rapport à la santé des travailleurs qu’il dirige.) Face à ce silence, il n’y a pas que des inspecteurs du travail qui ont dû faire face à la nécessaire adaptation des conditions de travail à la pandémie et aux risques en termes de santé qu’elle produit dans les espaces de travail. Les organisations syndicales sont extrêmement actives, au niveau national ou interprofessionnel pour informer sur les droits des salariés, mais aussi au niveau des entreprises, autour de la signature d’« accords Covid », de « commissions Covid » internes au comité social et économique, ou simplement à la multiplication des questions des salariés quant à leur santé au travail. Il en est de même des consultants accompagnant les représentants du personnel sur les questions de santé et de sécurité au travail. De fait, même si de très nombreuses questions de droit du travail se posent en cette période de crise sanitaire (temps de travail, chômage partiel, perspectives de restructuration de l’activité…), nous avons choisi de nous centrer ici sur les questions de santé au travail en insistant sur deux points : l’action nécessaire des employeurs, intégrant la responsabilité des entreprises, d’une part, le travail avec les représentants du personnel et le respect de la mise en œuvre du droit d’alerte et de retrait, d’autre part. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.anact.fr/le-monde-du-travail-lepreuve-dun-coronavirus-analyses-et-reflexions |