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Titre : | Employeurs et demandeurs d'emploi en activité : quelles relations, quels besoins et quelles pratiques ? |
Auteurs : | Vanessa Di Paola ; Cathel Kornig ; Stéphanie Moullet ; Isabelle Recotillet |
Type de document : | document Ă©lectronique |
Editeur : | Aix-en-Provence : LEST, 2016 |
Collection : | Rapport de recherche du LEST |
Format : | 103 p |
Note générale : | Ce rapport a reçu le soutien financier de l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales)et a été réalisé dans le cadre de l’Agence d’objectifs avec la CFDT. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ EMPLOYEUR ; ACTIVITE REDUITE ; CHOMEUR ; REINSERTION PROFESSIONNELLE ; RAPPORT ; REVENU MINIMUM ; RECRUTEMENT ; ENTREPRISE ; ROTATION DE LA MAIN D'OEUVRE ; SERVICE PUBLIC DE L'EMPLOI ; FRANCEOrganisme Cité POLE EMPLOI |
Résumé : | Cette étude analyse les comportements des employeurs face aux demandeurs d’emploi en activité réduite. Elle interroge alors l’effet de l’activité réduite sur la qualité de l’emploi et sur le développement des formes flexibles d’emploi au sein de secteurs particulièrement utilisateurs de contrats courts ou à temps partiels : aide à domicile, hôtellerie-restauration, commerce et intérim. L’approche, croisant les points de vue des demandeurs d’emploi et des employeurs, permet de mettre en relation deux dimensions : • la nature incitative au retour à l’emploi du régime d’activité réduite, ce dernier s’adressant aux demandeurs d’emploi, • les pratiques de recrutement des entreprises dans un contexte d’augmentation des contrats courts et des demandeurs d’emploi qui travaillent. D’une part l’activité réduite permet au demandeur d’emploi de cumuler son allocation avec des revenus salariaux. Puisque son revenu peut être compensé, il peut être est incité à accepter des emplois moins rémunérateurs que les précédents et de très courtes durées. L’étude démontre que, pour les demandeurs d’emplois en activité, cela modifie in fine l’acceptabilité des conditions d’emplois peu favorables. D’autant que ces demandeurs d’emploi en activité bénéficient peu d’accompagnement. D’autre part, il semble que les processus de recrutements n’intègrent pas explicitement les règles de cumul entre allocation et salaire pour définir les conditions de travail. Mais l’étude met en exergue que la seule connaissance de la possibilité d’un complément de salaire permet à l’employeur de se désengager vis-à -vis de la question de la qualité de l’emploi. Même en cas de difficultés de recrutement, ce dernier ne met pas en relation ces difficultés avec les conditions d’emploi peu favorables qu’il propose. Trois dimensions se nourrissent entre elles et font système : le non questionnement des employeurs sur la qualité des emplois qu’ils proposent ; la compensation du salaire ; le niveau de chômage élevé qui ne permet pas au demandeur d’emploi en activité de bénéficier d’une position favorable. Cela peut avoir pour conséquence de détériorer davantage des conditions d’emplois déjà peu favorables. C’est par ce mécanisme qu’il pourrait y avoir une dégradation générale des conditions d’emploi des salariés des secteurs étudiés, ainsi qu’un enfermement dans des trappes à précarité. L’étude montre que, pour ce qui concerne l’activité réduite, l’employabilité et les qualifications semblent ne pas être pensées comme une co-construction entre employeurs et salariés. Il en est de même pour la qualité du travail et de l’emploi. Le désengagement de l’employeur et la difficulté des intermédiaires (pôle emploi, représentants syndicaux, etc.) à appréhender les demandeurs d’emploi en activité risquent de laisser se développer des emplois de moindre qualité sur le marché du travail. Il conviendrait de reconnecter qualité de l’emploi, du travail et du produit, dans un objectif commun autour de cette qualité. A l’instar de la responsabilité sociale des entreprises, il est possible de construire des référentiels communs de l’emploi de qualité chez les intermédiaires et les employeurs, mais aussi chez l’ensemble des acteurs de l’emploi. Cela met en jeu la création d’espaces d’échanges innovants et de mise en commun des besoins entre les acteurs, sur un territoire, dans un secteur, etc. afin de construire des intérêts partagés autour de la qualité de l’emploi et du travail. Enfin, cela soulève le contenu et la forme du dialogue social, comme par exemple l’adaptation des pratiques et accompagnements syndicaux au regard des spécificités et contraintes des demandeurs d’emploi en activité réduite. Ou encore l’utilisation de la Base de données unique et sociales. La BDES sert de support de préparation à la consultation annuelle du comité d'entreprise sur les orientations stratégiques de l'entreprise. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01410407 |
Documents numériques (1)
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