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Titre : | La représentation collective au travail en contexte d’externalisation des services publics d’aide à domicile au Québec (2017) |
Auteurs : | Louise Boivin |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 72, n° 3, Eté 2017) |
Article en page(s) : | pp. 501–523 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTION SOCIALE ; CANADA ; AIDE A DOMICILE ; SERVICE PUBLIC ; EXTERNALISATION ; PRIVATISATION ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; SYNDICALISME SALARIE ; ORGANISATION SYNDICALE ; TRAVAIL PRECAIRE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; RESEAU PROFESSIONNEL ; ETUDE DE CAS ; ECONOMIE SOCIALE ; CHEQUE EMPLOI SERVICE ; QUEBEC |
Résumé : | L’externalisation, qui donne lieu à l’intégration indirecte du travail dans l’organisation productive, pose des défis importants pour la représentation collective des travailleuses et des travailleurs. C’est que le droit du travail a été établi en fonction d’un tout autre modèle organisationnel. Afin de mieux comprendre ces défis, nous avons mené trois études de cas sur la représentation collective en contexte d’externalisation des services publics d’aide à domicile au Québec durant la période 2003-2013. Les travailleuses concernées — majoritairement des femmes — occupent des emplois précaires chez trois types de prestataires privés intégrés à des réseaux locaux de services: entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD), usagers du programme Chèque emploi-service (CES) et agences de location de personnel. Nous avons examiné si des pratiques de représentation collective de ces travailleuses existent et quels acteurs sociaux les portent. Nous avons aussi vérifié si ces pratiques se confinent à l’intérieur des frontières de l’entité identifiée comme l’employeur au sens juridique ou si elles sont « réticulaires », étendant la solidarité à la sphère du pouvoir stratégique (Appay, 1997) exercé par les autorités publiques dans les réseaux. Nos résultats montrent l’absence d’une représentation collective réticulaire dans ces réseaux locaux de services où la dévalorisation sexuée du travail, contrée en partie dans le secteur public, revient en force. Le personnel de 15% des EESAD est syndiqué, mais les pratiques de représentation syndicale n’interpellent que l’employeur reconnu au sens juridique, les EESAD. Dans les agences de location de personnel intégrées à ces réseaux locaux, aucune forme de représentation collective n’existe, ni dans le programme CES. Cependant, une action collective interpellant les autorités publiques au sujet des conditions d’emploi dans le CES a eu un certain succès ponctuel. Portée par une coalition d’associations locales représentant des personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, elle ouvre la voie à l’idée d’alliances salariées-usagers autour de la qualité des services et de l’emploi. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |