Résumé :
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La mobilitĂ© internationale des Ă©tudiants serait en expansion. Toujours est-il que non seulement elle redevient un objet d'Ă©tude des sciences sociales, mais qu'elle retient aussi l'attention des acteurs politiques, tant dans les pays d'accueil que dans les pays de dĂ©part. Dans les premiers, on cherche Ă mener une politique Ă la fois attractive et rentable et Ă sĂ©lectionner les Ă©lites "internationales" en fonction de besoins supposĂ©s, dans les seconds, on s'inquiĂšte de la « fuite des cerveaux » et du non-retour des personnes les mieux qualifiĂ©es dont les pouvoirs publics ont financĂ© une partie des Ă©tudes. Cet ouvrage a l'ambition de rendre compte de l'expĂ©rience Ă la fois individuelle et collective des Ă©tudiants en processus de mobilitĂ©. Ă partir d'une enquĂȘte qualitative menĂ©e auprĂšs d'une centaine de jeunes de diffĂ©rentes contrĂ©es venus Ă©tudier en France - le BrĂ©sil, l'Argentine, la Chine, le Maghreb, l'Afrique noire, l'Europe de l'Est -, les auteurs ont tentĂ© de comprendre comment ces jeunes vivent cette expĂ©rience. DiffĂ©rents des migrants ordinaires par leurs origines sociales et scolaires, par leurs aspirations et leurs modes d'intĂ©gration institutionnelle, les Ă©tudiants Ă©trangers vivent cependant une socialisation mĂȘlĂ©e d'acculturation, un mĂ©tissage lent et douloureux. Et bien des facteurs construits lĂ -bas et ici diffĂ©rencient des trajectoires, en fonction desquelles certains se paupĂ©risent et se prĂ©carisent quand d'autres, privilĂ©giĂ©s, rĂ©ussissent des parcours sans faute et se projettent dans une Ă©lite internationale. Vivre Ă l'Ă©tranger transforme ces jeunes sur le plan social et culturel, mais ne rĂ©pond pas toujours Ă leurs attentes et Ă leurs aspirations. (4Ăšme de couv.)
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