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Titre : | Du silence à la parole : une histoire du droit du travail : des années 1830 à nos jours. |
Auteurs : | Claude Chetcuti, Auteur de la postface, du colophon, etc. ; Jacques Le Goff ; Philippe Waquet, Préfacier, etc. |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2004 |
Collection : | L'univers des normes |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-86847-943-3 |
Format : | 621 p. |
Note générale : | COMMENTAIRE : L'édition de 1985 se trouve à la cote O-95-86 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CITOYENNETE ; COMITE D'ENTREPRISE ; HISTOIRE ; JUSTICE SOCIALE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; NEGOCIATION COLLECTIVE ; RAPPORT SALARIAL ; REPRESENTANT DU PERSONNEL ; ETUDE HISTORIQUE ; FRANCE |
Résumé : |
Réédition totalement remaniée du texte paru en 1985, cet ouvrage constitue une référence en matière d'histoire du droit du travail, le droit y étant reconnu ici comme vecteur d'analyse "dans son statut de langage de la société". Au-delà d'une présentation rigoureuse des textes juridiques, l'auteur les replace dans le contexte économique et idéologique qui les a vus naître. L'objet étant de restituer les grandes "représentations collectives" qui fondent la naissance et l'évolution du droit du travail comme norme d'un espace social qui progressivement s'institue entre la sphère privée - le code civil, le contrat individuel de gré à gré - et la sphère publique du citoyen et de l'Etat. Dans un jeu de miroirs trois grandes catégories de l'imaginaire social se structurent dialectiquement : celle de l'ouvrier qui devient progressivement le salarié, celle du patron qui s'abstrait dans la figure de l'employeur tandis que s'autonomise une forme sociale nouvelle : celle de l'entreprise régie par des droits collectifs. L'auteur identifie quatre grandes séquences à cette histoire d'une citoyenneté économique. A la fermentation silencieuse des catégories génériques du code civil subséquente à la révolution industrielle (1830-1880), succède un changement d'imaginaire qui se concrétise par l'émergence du collectif comme catégorie juridique (1880-1936) et son "institutionnalisation" formelle via les conventions collectives et la représentation du personnel (1936-1980). Les lois Auroux en 1981 constituent l'apogée de cette trajectoire de démocratisation des collectifs de travail. S'engage alors une autre histoire plus incertaine celle-ci, et, à bien des égards, différente : celle de l'autonomie - désirée ou contrainte - du salarié. Le modèle collectif construit, peine à réguler le retour en force du contrat individuel dans un contexte d'atomisation des situations professionnelles et de fluidité croissante des statuts et des parcours. Quand l'employeur (entreprise ? groupe ? actionnaires ? employeurs mutualisés ?) se fait de plus en plus évanescent. L'individualisation des pratiques sociales est une tendance sociétale si lourde qu'une inversion semble impossible. L'auteur nous invite dès lors à repenser le social selon de nouveaux schémas qui ne délaisseraient pas pour autant les acquis du passé. Le "droit individuel de formation" ne préfigure t-il pas un nouveau modèle en devenir où, un "droit de tirage social" attaché à la personne se substitue à une protection conférée par un statut ? Période couverte par le document : 1830-2004 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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1018086 | O-340-04 | Ouvrage | CEREQ | Bibliothèque | Disponible |