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Résumé :
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L'enquête menée entre 1984 et 1991, dans une agglomération industrielle de Wallonie, porte sur de jeunes chômeurs s'engageant dans des voies de formation ou de requalification. Elle se propose, à travers l'analyse des discours de ces jeunes chômeurs mais également de formateurs, de mettre en évidence le sens donné à leur action, de comprendre la décision d'entreprendre une formation professionnelle et de préciser les démarches plus ou moins rationnelles, plus ou moins actives qui sous-tendent cette décision. Cinq types-idéaux, cinq modes de rapport au temps sont ainsi mis en évidence et révèlent que les choix et les parcours de formation sont variés. En effet, filles et garçons n'entreprennent pas les mêmes démarches et les jeunes du secteur secondaire, bien que moins disposés à les rationnaliser, ne sont pas moins attachés au travail. En somme, dans cet espace intermédiaire, entre emploi et non-emploi, se confectionne un habitus pour accéder à une reconnaissance sociale. C'est dire qu'à côté du discours dominant sur la formation professionnelle, un espace de resocialisation s'est construit, fondé sur d'autres logiques qui, loin des projets rationnels, valorisent davantage le présent, l'imaginaire, l'affectif et la solidarité.
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