Résumé :
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Les critiques des conditions et des relations de travail s'imposent avec force car le travail cristallise un ensemble de mécanismes et de rapports sociaux propices à la manifestation du sentiment d'injustice. Le travail est un statut, une valeur d'échange entre une force de travail et un revenu et une activité créatrice basée sur une éthique. Ces trois éléments renvoient aux principes de justice que sont l'égalité, le mérite et l'autonomie. A partir d'entretiens individuels, collectifs et d'un questionnaire soumis à des travailleurs, cette étude s'interroge sur la mise en oeuvre de ces trois principes de justice. Ces derniers peuvent être contradictoires et leurs articulations posent des problèmes tenant au droit, au pouvoir et à la reconnaissance. Le sentiment d'injustice prend alors différentes formes selon la position sociale et l'organisation du travail et les individus.
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