Résumé :
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Les emplois de proximité se trouvent à la croisée d'enjeux sociétaux différents. Il sont pensés comme des moyens pour sortir de l'exclusion engendrée par le chômage et comme des réponses à des besoins sociaux latents, non ou insuffisamment satisfaits. Leur originalité se fonde dans leur développement là où l'intervention publique est insuffisante. Ils relèvent d'une logique non-marchande et c'est ce qui détermine leurs limites. En effet, ils requièrent le soutien de fonds publics et sont ainsi à la croisée des logiques de l'Etat, du marché et de l'échange non-monétaire. Ils ont à pallier l'insuffisance des secteurs privé et public en proposant des réponses originales à des situations de vie complexes. Les initiatives locales d'entraide scolaire reflètent bien ces phénomènes. Leur étude soulève des questions autour de l'apparition de nouveaux métiers, de l'organisation sociale du travail, des missions de l'école, des enseignants, travailleurs sociaux et animateurs. Elle permet l'observation sur le terrain des savoirs sur lesquels s'appuient les acteurs appelés à faire de l'aide aux devoirs, à quelles valeurs ou normes communes ils se réfèrent, et enfin quelle reconnaissance sociale ils peuvent en attendre.
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