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Titre : | Échec en BTS, DUT et licence : profil social et insertion selon le type de bac |
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Auteurs : | Philippe Lemistre |
Type de document : | document Ă©lectronique |
Editeur : | Paris : Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (CNESCO), 2019 |
Format : | pp. 89-95 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Affiliation Céreq Céreq - Centre associé de ToulouseThésaurus CEREQ FRANCE ; JEUNE ; ABANDON DES ETUDES ; ACCES A L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; DUT - DIPLOME UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE ; CHEMINEMENT SCOLAIRE ; ENQUETE GENERATION 2010 ; BTS - BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR ; ORIGINE SOCIALE |
Résumé : | Parmi les sortants au niveau BTS et DUT, près d’un tiers est non diplômé. Or, poursuivre après le bac sans obtenir les diplômes BTS ou DUT ne semble plus rentable pour les sortants de 2010, contrairement aux générations antérieures. En effet, la situation des non-diplômés de BTS-DUT trois ans après la sortie du système éducatif n’est pas favorable par rapport à une sortie immédiatement après le bac. Les proportions de bacheliers professionnels, technologiques et généraux parmi ces sortants non diplômés ne sont pas très éloignées. Les bacheliers professionnels sont en revanche minoritaires parmi les diplômés de BTS et DUT. Pour ces derniers, bac +2est le plus haut niveau atteint dans le supérieur. Au-delà , ils sont diplômés uniquement de licence professionnelle, où ils représentent tout de même un peu plus d’un sortant sur vingt. Au niveau supérieur, les bacheliers généraux dominent parmi les sortants de licence professionnelle détenteurs d’un BTS ou d’un DUT, plus encore parmi ceux qui sont issus de la filière universitaire (L1, L2) et ils sont aussi relativement performants. En clair, contrairement au souhait institutionnel, la filière professionnelle à bac +3 n’est en aucun cas une seconde chance pour les jeunes en difficulté, notamment dans les filières générales. Le DUT, et de plus en plus le BTS, apparaissent surtout comme des stratégies de contournement des deux premières années de premiers cycles universitaires pour les sortants de licence et au-delà désormais, stratégies privilégiées par les jeunes d’origine sociale relativement élevée. Cette dernière est très liée au type de bac. Ainsi, plus le parcours est professionnalisé en regard du bac, plus l’origine sociale est modeste. Par ailleurs, pour chaque type de bac, elle est toujours nettement défavorable aux non-diplômés de BTS ou DUT, par rapport aux diplômés. De même, les détenteurs de BTS et DUT qui échouent à bac +3ont une origine sociale nettement plus défavorable que ceux qui obtiennent la licence (également munis d’un BTS ou d’un DUT). Le niveauest également clivant, par exemple, les sortants de licence professionnelle diplômés de DUT ou BTS ont une origine sociale nettement plus favorable que les sortants au niveau bac plus deux. Cette ségrégation sociale se poursuit à l’entrée sur le marché du travail à bac plus deux et pour les filières générales à bac +3. En revanche, et c’est une exception notable, les diplômés de licence professionnelle ayant un BTS ou un DUT ont une insertion proche, quel que soit le type de bac, alors que les capitaux économiques et culturels sont nettement favorables aux bacheliers généraux. La sélectivité des BTS ou DUT semble donc permettre de pallier les différences en termes d’origine sociale. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cnesco.fr/fr/education-a-lorientation/post-baccalaureat/ |