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Titre : | Conception et mise en oeuvre d’une grille d’analyse des pratiques de maintien en emploi des séniors. Une comparaison France-Québec (2019) |
Auteurs : | Siham Abouaissa ; Christophe Baret ; Martine D’Amours |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 74, n° 3, Eté 2019) |
Article en page(s) : | pp. 445-472 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAILLEUR AGE ; ANALYSE SOCIETALE ; COMMERCE DE DETAIL ; SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; NEGOCIATION COLLECTIVE ; RETRAITE ; COMPARAISON INTERNATIONALE ; FRANCE ; CANADA ; QUEBEC |
Résumé : |
Prenant conscience des effets délétères des stratégies traditionnelles de mise à l’écart des travailleurs âgés, les pouvoirs publics promeuvent aujourd’hui leur maintien en emploi. Afin de comprendre comment et dans quelles conditions cet objectif politique se traduit ou non en pratiques concrètes dans les milieux de travail, l’article propose une grille d’analyse, inspirée de l’analyse sociétale, permettant de comprendre les attitudes des entreprises et des travailleurs vis-à -vis le maintien en emploi des séniors. L’article met ensuite cette grille à l’épreuve en étudiant les pratiques de deux entreprises de commerce de détail, l’une en France et l’autre au Québec, autour de quatre espaces d’interprétation : institutionnel, du dialogue social, marchand et organisationnel.
Notre étude révèle que la législation française qui force les entreprises de plus de 50 salariés à négocier des accords séniors a généré moins de pratiques concrètes de maintien en emploi de ces derniers que les incitatifs québécois favorisant le cumul emploi-retraite. L’analyse sociétale permet d’interpréter ce résultat à partir des interactions fortes entre les différents niveaux et les divers espaces étudiés dans chacun des pays. Ainsi, l’apparent « succès » québécois se fonde avant tout sur la difficulté des employés avec de faibles niveaux de salaire d’accéder à un revenu de retraite suffisant, en l’absence d’un régime de retraite d’employeur (espace institutionnel), et sur des efforts d’aménagements consentis ou même recherchés par certains employeurs aux prises avec des pénuries de main-d’oeuvre (espace marchand). Inversement, l’apparent « échec » français s’explique par la nécessité de signer un accord rapidement — ce qui a généralement conduit à privilégier la mise en conformité au détriment de l’adaptation des actions aux réalités du terrain (espace institutionnel) —, la faible présence des syndicats dans les magasins pour faire remonter les attentes du terrain (espace de dialogue social), les difficultés économiques que rencontre l’enseigne (espace marchand) et la préférence des salariés pour un départ à la retraite le plus rapide possible en raison d’une usure professionnelle (espace organisationnel) et d’un niveau de rente assez élevé (espace institutionnel). |
Document Céreq : | Non |