Résumé :
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Quelles diffĂ©rences constate-t-on entre un jeune professeur des Ă©coles et un jeune professeur de lycĂ©e ? Sont-elles du mĂȘme ordre que celles observĂ©es entre deux enseignants de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente ? Le mĂ©tier dâenseignant correspond en effet Ă des statuts diffĂ©rents et des niveaux de rĂ©munĂ©ration et de diplĂŽmes variĂ©s : loin dâĂȘtre immuables, ces lignes de clivage se redessinent au cours du temps, dans un espace social lui-mĂȘme changeant. GĂ©raldine Farges analyse la façon dont se constitue cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des « conditions enseignantes » et dont elle transforme, sur le plan professionnel, la valeur accordĂ©e Ă la profession. Les conditions de travail, de mĂȘme que les formes envisageables de mobilitĂ©, tracent toujours des contours nets entre les niveaux dâenseignement, notamment concernant les engagements collectifs, les sociabilitĂ©s ou les loisirs de ceux qui y exercent. La « communautĂ© Ă©ducative », mise en valeur par les rĂ©formes rĂ©centes â en vĂ©ritĂ© trop contraignantes pour permettre son Ă©mergence â, ne conduit pas Ă un rapprochement des mondes enseignants. Ă la place, la distinction entre enseignants des Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es, un temps brouillĂ©e, se perpĂ©tue sous des formes renouvelĂ©es. (4Ăšme de couv.)
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