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Titre : | La mobilité professionnelle d'une cohorte de jeunes durant les cinq premières années de vie active (1979-1984) à l'issue des classes de BEP ou de CAP. |
Auteurs : | Françoise Bruand ; Centre d'études et de recherches sur les qualifications (France) |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Céreq, 1992 |
Collection : | Document de travail, num. 81 |
Format : | 81 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ INSERTION PROFESSIONNELLE ; MOBILITE PROFESSIONNELLE ; CAP - CERTIFICAT D'APTITUDE PROFESSIONNELLE ; BEP - BREVET D'ETUDES PROFESSIONNELLES ; NIVEAU V ; JEUNE ; METHODOLOGIE D'ENQUETE ; ENQUETE D'INSERTION ; FRANCE |
Résumé : |
L'insertion professionnelle des jeunes sortis des classes terminales de BEP et de CAP en 1979 s'est polarisée dans de tous petits établissements, en particulier chez des employeurs indépendants, artisans et commerçants. Mais cette polarisation n'a pas duré. Tandis que les grands établissements et en particulier le secteur public (les administrations mais surtout les entreprises publiques et nationalisées) offraient à ces jeunes débutants de plus grandes possibilités de stabilisation dans leur première entreprise, les petits établissements les ont plus souvent rejetés sur le marché du travail. Recrutant pourtant moins sur des contrats précaires que les grandes entreprises, ils ont plus volontiers procédé à des licenciements et n'ont guère conservé les titulaires de contrats précaires. Précarité est donc synonyme de flexibilité dans les petits établissements, tandis que les grandes entreprises l'ont utilisée pour sélectionner la main-d'oeuvre.
Ces départs plus fréquents des petites entreprises ne sont pas seulement imputables à leurs pratiques : les jeunes en partent plus souvent pour effectuer leur service national ou volontairement. Ils cherchent alors à gagner de plus grandes entreprises qui leur offrent de meilleures conditions d'intégration et de rémunération. Perspectives de stabilisation et salaires obtenus en fin de période sont en effet fortement corrélés avec la taille de l'établissement. Ainsi, plus d'un jeune sur trois a rejoint, durant les cinq premières années de vie active, un établissement plus grand que celui dans lequel il avait débuté ; seul un peu plus d'un jeune sur quatre demeure chez son premier employeur. Rejets, départs volontaires et départs à l'armée cumulent donc leurs effets pour intensifier la mobilité lorsque la première expérience professionnelle s'est effectuée dans une petite unité de travail. Mais les différentes catégories de jeunes ne sont pas affectées de la même manière par ces diverses formes de mobilité. Les jeunes filles, moins souvent candidates au départ, demeurent plus nombreuses dans les petites unités et sont plus touchées par la mobilité contrainte que les garçons, qui renforcent leur implantation dans les grandes unités. Elles se dirigent surtout vers l'administration, alors que les jeunes gens gagnent plutôt les entreprises publiques et nationalisées. Enfin, l'obtention du diplôme favorise l'accès aux grandes entreprises, par accès direct ou mobilité volontaire, tandis que les non-diplômés sont plus souvent contraints à la mobilité involontaire. |
Document Céreq : | Oui |
Documents numériques (1)
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