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Titre : | Le syndicalisme portugais et l’austérité : entre la force des protestations et la fragilité des alliances (2015) |
Auteurs : | Hermes Augusto Costa |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 70, n° 2, Printemps 2015) |
Article en page(s) : | pp. 262-284 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ORGANISATION SYNDICALE ; CRISE ECONOMIQUE ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; SYNDICALISME SALARIE ; TRAVAIL PRECAIRE ; INTERMITTENT DU SPECTACLE ; METIER DU SPECTACLE ; METIER DE L'AUDIOVISUEL ; MUSICIEN ; ART ; CENTRE D'APPEL ; INFIRMIER ; SANTE ; SYNDICALISME ; PORTUGAL |
Résumé : | L’adoption de mesures d’austérité pour surmonter la crise des dettes souveraines de ces dernières années a accentué la fragilité des syndicats en tant qu’institutions, en mettant aussi à l’épreuve leur capacité de résistance en tant que mouvements. Il n’en demeure pas moins que les syndicats ont cherché à réagir, en s’insurgeant contre les politiques d’austérité. Toutefois, le syndicalisme demeure «orgueilleusement seul», touché par des divisions internes et influencé par des tendances partisanes, semblant dès lors peu enclin à former des alliances avec d’autres groupes et mouvements. Ces derniers, pourtant, partagent souvent des préoccupations semblables à celles des syndicats (la lutte contre la précarité au travail en constituant le meilleur exemple). Dans la première partie de l’article, nous synthétisons quelques-unes des mesures d’austérité, décrivons brièvement les deux principales confédérations syndicales portugaises ainsi que certains acteurs socioprofessionnels, et analysons leurs discours face à la crise. Dans la seconde partie, nous abordons les caractéristiques et les moments principaux des réactions syndicales et de la protestation sociale plus ample face à l’austérité. Finalement, nous identifions certains défis externes et internes auxquels le syndicalisme est confronté au Portugal. D’une part, les syndicats doivent résister aux pressions externes dictées par les politiques d’austérité; d’autre part, ils doivent adopter une action proactive «à partir de l’intérieur», en s’ouvrant à de nouveaux publics (travailleurs précaires non syndiqués, fortement touchés par la crise et l’austérité) et, par conséquent, à de nouvelles formes de protestation sociale. La création d’un syndicat dans le secteur de la musique, du spectacle et de l’audiovisuel et la lutte dans un centre d’appels dans le secteur de la santé sont, à cet égard, deux défis à l’autonomie et à la rénovation des pratiques syndicales, et elles constituent, peut-être, la voie d’un «syndicalisme de travailleurs précaires», inexistant jusqu’à présent. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |