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Titre : | Politiques des sciences sociales. (1999) |
Auteurs : | Gérard Mauger ; Larry Portis ; Francis Farrugia ; Odile Piriou ; Joseph Romano ; Jean-Claude Delaunay ; Gérard Fabre ; Laurence Roulleau-Berger ; Philippe Corcuff ; Frederik Mispelblom Beyer, Préfacier, etc. |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | L' homme et la société (n° 131, 1999/1) |
Article en page(s) : | pp. 3-148 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Auteur Cité DURKHEIM EmileThésaurus CEREQ SOCIOLOGIE ; PROFESSIONNALISATION ; ETHIQUE PROFESSIONNELLE ; RECRUTEMENT ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; EPISTEMOLOGIE ; IDENTITE PROFESSIONNELLE ; ETUDE HISTORIQUE ; SOCIOLOGUE ; ECONOMISTE ; FRANCE |
Résumé : | Les menaces qui pèsent sur la liberté de recherche et sur la scientificité ne viennent pas de la seule demande sociale. En effet, les dimensions idéologiques, institutionnelles et politiques sont aussi constitutives des sciences sociales. La sociologie de Durkheim revendique ainsi sa non neutralité sociale. De même, la professionnalisation de la sociologie dans les années 1950 et la création de spécialisations s'appuyant sur des outils statistiques, sont assises sur des enjeux institutionnels et des luttes de pouvoir. L'étude de l'évolution des principales prises de position des sociologues sur l'exercice de la sociologie montre qu'après être passées d'une conception appliquée dans les années 1960 à une conception savante dans les années 1980, les années 1990 marquent le retour à une conception plus appliquée. Les dimensions idéologiques et politiques touchent particulièrement la sociologie de l'entreprise et le recrutement des professeurs d'économie, à qui est confié le rôle d'expert auprès du monde politique. L'analyse des rapports de la sociologie avec le champ politique et les autres sciences sociales, les conditions institutionnelles d'exercice du métier ou le parcours de sociologues constituent quelques-unes des pistes de recherche à entreprendre. Reconnaître la non neutralité du travail sociologique devrait permettre de lutter contre le processus de stigmatisation sociale. Enfin, en prenant appui sur l'autonomie du champ des sciences sociales et les débats épistémologiques en cours, de nouvelles formes d'engagement peuvent être envisagées. (Source L'Homme et la société) |