|
Résumé :
|
Depuis la seconde moitié des années 70, les chercheurs en économie, sociologie, sciences politiques, gestion, droit et histoire s'intéressent aux initiatives économiques de type associatif ou coopératif extérieures à l'entreprise privée classique et à l'économie publique. Ce troisième secteur est nommé, dans le monde francophone, "économie sociale" et recouvre les associations, les entreprises coopératives et les mutuelles. Des travaux de recherche à l'échelle internationale tendent à évaluer la contribution de ces organisations dans le contexte de crise contemporain. Un groupe de travail représentant neuf pays s'est réuni pendant près de quatre ans sous l'égide le la commission scientifique du CIRIEC (centre international de recherche et d'information sur l'économie publique, sociale et coopérative). Il s'agissait de saisir les réponses associatives et coopératives à la crise de l'emploi et de l'Etat-providence à partir du champ de l'insertion sociale et professionnelle des personnes exclues des circuits classiques de l'emploi. Ce champ est largement occupé par de nouvelles générations d'associations et de coopératives et constitue le révélateur des enjeux que connaît la société. Tout en assumant une partie des contraintes liées à l'économie de marché, ces activités économiques essayent de se distinguer qualitativement en regroupant des personnes exclues du marché du travail, en poursuivant simultanément des objectifs sociaux et économiques, en misant principalement sur un mode de gestion associatif et en utilisant le capital disponible dans une perspective d'entrepreneuriat social ou collectif. La mesure de ce phénomène, objet de neuf portraits nationaux, ouvre sur des réflexions transversales théoriques et prospectives.
|
Accueil
