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Résumé :
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Cette enquête monographique portant sur deux usines représentatives du département de la Loire Atlantique tente, par une approche du cheminement biographique des salariés, de saisir le fonctionnement de l'entreprise comme machine à exclure. En effet, quels que soient les modes différents de gestion de la crise adoptés par ces entreprises (un mode explicite qui fait appel au licenciement et une méthode plus souple qui encourage les démissions négociées) les qualifications ouvrières sont les plus exposées. Licenciés et démissionnaires, dont la réinsertion s'avère difficile, formulent de manière très proche les ruptures introduites par la perte de l'emploi. Les mécanismes de lutte se sont émoussés, les syndicats ne parvenant pas à mobiliser totalement, et la quête de chacun pour retrouver un statut et une identité professionnelle, qui passe par l'accès à des emplois précaires et déqualifiants, s'accompagne de forts sentiments de désocialisation.
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