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Titre : | Réseaux, territoires et organisation sociale. (1994) |
Auteurs : | Pierre-Alain Mercier ; Jean-Marc Offner, Éditeur scientifique ; Pierre Musso ; Armand Mattelart ; Patrice Flichy ; A. Moles abraham ; Paul Claval ; Paul Virilio ; Roger Brunet ; Xavier Piolle ; Pierre Veltz ; Marcel Roncayolo ; Claude Martinand ; Jacques Delors ; François Plassard ; Alain Rallet ; Philippe Breton ; Françoise Choay ; Gabriel Dupuy ; Marc Guillaume ; Jean-Marie Guehenno ; Claude Raffestin ; Alain Gras ; Jean-Pierre Balligand ; Daniel Maquart |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Problèmes politiques et sociaux (n° 740, 2 décembre 1994) |
Article en page(s) : | 59 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ DEVELOPPEMENT URBAIN ; RELATION HUMAINE ; ECONOMIE ; INFORMATION-COMMUNICATION ; RESEAU INFORMATIQUE ; RESEAU SOCIAL ; ETUDE HISTORIQUE ; APPROCHE LOCALE ; TELECOMMUNICATION-POSTE ; TRANSPORT FERROVIAIRE ; TRANSPORT-MANUTENTION ; TRANSPORT ROUTIER ; FRANCE ; EUROPE |
Résumé : | Cette fin de siècle inaugure le temps des réseaux : flux, échange, communication modifient nos modes de faire et de penser. Le réseau est spirituel autant que matériel, principe d'organisation de la société autant que de l'espace, notion autant qu'objet. Son histoire s'inscrit dans la grande mutation routière du milieu du XVIIIe siècle en France, le télégraphe optique à l'époque de la révolution, le réseau ferroviaire dans l'idéologie saint-simonienne, les services collectifs de l'urbanisme haussmanien, l'essor des télécommunications, jusqu'à la cité câblée. Dans la constitution des territoires, son rôle est tantôt de créer des solidarités en maillant l'espace, tantôt de renforcer les polarités urbaines autour de leurs noeuds. Il conviendrait que les géographes pensent topologie autant que topographie. L'action publique rend mal compte des multiples potentialités des réseaux qui articulent local et global. Elle en occulte les mesures d'accompagnement et de valorisation et ce sont les utilisateurs et les institutions qui leur donnent un sens par des processus d'appropriation. Enfin, il y a lieu de s'interroger sur les dangers qu'ils représentent : pour les villes, modelées par les firmes internationales échappant au contrôle des pouvoirs publics et pour le politique, privé de ses territoires institutionnels rendus caducs par l'éclatement des espaces économiques. Il faut recréer un lien social et politique en s'affranchissant du cloisonnement des territoires et inventer une citoyenneté des réseaux. |