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Titre : | Un salariat au-delà du marché de l’emploi : le travail migrant ou le travail illibéral à l’île Maurice (2021) |
Auteurs : | Lucas Puygrenier |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Sociologie du travail (vol. 63, n° 3, juillet-septembre 2021) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 10 septembre 2021 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ MIGRATION ; TRAVAILLEUR MIGRANT ; PRATIQUE DE GRH ; OUVRIER ; ROTATION DE LA MAIN D'OEUVRE ; ABSENTEISME ; RECRUTEMENT ; CONDITION DE TRAVAIL ; RYTHME DE TRAVAIL ; TEMPS LIBRE ; LOGEMENT ; PATERNALISME ; CONFLIT DU TRAVAIL ; APPROCHE LOCALE ; ILE MAURICE |
Résumé : | À partir d’une enquête sur le travail migrant réalisée au sein d’un site industriel délocalisé, les usines de l’île Maurice, cet article explore la routine d’un salariat qui échappe à l’institution libérale du marché de l’emploi. En proposant le concept de « travail illibéral », l’article met en évidence deux dimensions de l’emploi des étrangers. Celui-ci constitue tout d’abord une marchandisation empêchée du travail, solution des employeurs locaux face à un salariat local jugé trop désinvolte et trop peu engagé dans les processus de production. Sujette à une série de règles formelles ou informelles imposées par l’État, les employeurs et leurs intermédiaires, la main-d’œuvre étrangère est en effet contrainte à une disponibilité temporelle constante permettant aux industriels d’adapter les temps de travail aux fluctuations de la demande internationale. Mais le recours à l’emploi des étrangers constitue également une réforme de l’économie morale du monde industriel mauricien, une distribution nouvelle des obligations réciproques entre le « bon travailleur » et le « juste employeur » manifeste notamment lorsqu’émergent les conflits du travail. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/sdt.39670 |