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Titre : | L’éclatement du cadre temporel fordien dans l’industrie automobile : Les syndicats à la peine (2021) |
Auteurs : | Juan Sebastian Carbonell |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Temporalités (n° 31-32, 2020) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 03 février 2021 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ INDUSTRIE AUTOMOBILE ; TEMPS DE TRAVAIL ; FRANCE ; FLEXIBILITE DE LA PRODUCTION ; HORAIRE VARIABLE ; SALARIE ; REPRESENTANT DU PERSONNEL ; SYNDICALISME ; NEGOCIATION ; RYTHME DE TRAVAIL |
Résumé : | En s’appuyant sur une enquête de terrain concernant un établissement de la filière automobile, cet article cherche à montrer que le temps de travail a adopté un caractère flexible et fragmenté à la suite de transformations concomitantes de l’organisation du travail et des relations professionnelles. Ce temps est articulé au flux et au volume de production, ce qui le rend moins régulier et prévisible pour les salariés. Leur temps de travail peut ainsi varier à la hausse ou à la baisse selon des contraintes de marché ou des aléas industriels. À cette flexibilité s’ajoute la désynchronisation du temps des différents ateliers et équipes à l’usine. En conséquence, les salariés et leurs représentants ont de moins en moins de prise sur un temps de travail qui semble s’imposer à eux, de l’extérieur. Face à cette situation, les marges de revendication des élus du personnel se réduisent. Ils tentent de redonner une certaine régularité et synchronicité au temps de travail quand il ne s’agit pas de négocier des contreparties salariales. Les transformations de l’organisation du travail en cours remettent donc en cause – mais de façon discrète – l’une des mesures dominantes du travail en régime fordien en réformant profondément les modalités de négociation sur le temps de travail. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/temporalites.7505 |