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Titre : | Affectations post-bac: les choix selon le type de bac, les performances et l’origine sociale |
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Auteurs : | Philippe Lemistre |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | Paris : Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (CNESCO), 2019 |
Format : | pp. 13-32 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Affiliation Céreq Céreq - Centre associé de ToulouseThésaurus CEREQ ACCES A L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; ORIENTATION SCOLAIRE-PROFESSIONNELLE ; FRANCE ; ORIGINE SOCIALE ; ORIGINE SCOLAIRE ; CHEMINEMENT SCOLAIRE ; JEUNE |
Résumé : | La première étape vers le supérieur est l’affectation post-bac. Les jeunes ne partent pas à égalité au regard des ségrégations en amont de l’obtention du bac. Dans ce domaine, la hiérarchisation des bacs via l’origine sociale est plus manifeste encore dès lors qu’elle est saisie en affinant la hiérarchie sociale, ici en sept catégories issues des professions des deux parents. De même pour le lien entre origine sociale et performances, particulièrement saillant aux extrêmes (très favorisés, très défavorisés). Globalement, la hiérarchie manifeste des baccalauréats au regard de la combinaison performances et origine sociale traduit clairement l’échec de la réforme de 1995 destinée via les nouvelles filières à rééquilibrer les hiérarchies entre les bacs. Pour autant, les catégories défavorisées socialement, mêmes relativement moins performantes, n‘en sont pas moins présentes à la même hauteur que celles qui sont très favorisées dans la filière au sommet de cette hiérarchie: les bacs S. Tous les types de bacs comprennent donc des jeunes d’origines sociales diverses, et les plus performants au bac, ne sont pas tous parmi les jeunes d’origine sociale élevée. Quant aux affectations post-bac, la première affectation est l’université pour la majorité des bacheliers généraux, un bachelier technologique sur trois, et plus d’un bachelier professionnel sur dix (les filières professionnelles privilégiant BTS et DUT). L’université n’est pas en outre un second choix pour les bacheliers généraux. Par exemple, les trois quarts des bacheliers S affectés à l’université l’ont obtenu en premier vœu. Les plus performants au bac vont néanmoins être surreprésentés en CPGE et dans la filière universitaire PACES. Les effectifs à l’université étant nettement plus élevés qu’en CPGE, il n’en demeure pas moins qu’en effectifs (et non en proportion), les plus performants aux bacs généraux ne sont pas moins nombreux à l’université qu’en CPGE. Ils sont même majoritaires pour les bacs ES ou L, évidemment dans des filières spécifiques, tel le droit, par exemple (Convert, 2015). Ces constats relativisent beaucoup des présentations de l’université comme un choix par défaut, particulièrement pour les plus dotés (Vatin et Vernet, 2009). À l’instar de Bodin et Orange, ils confortent la thèse d’une université qui ne serait pas autant en crise que l’on veut bien le faire penser. Pour autant, des préférences dominent lorsque l’on combine origine sociale et performances au bac. Surtout, ce n’est pas l’origine sociale seule qui s’avère déterminante, mais plutôt cette combinaison. Les stratégies s’avèrent multiples. On peut en donner quelques exemples parmi les plus saillants : « tout sauf les STS » pour les plus favorisés, dont les moins performants privilégieront les IUT et ceux de performance moyenne les écoles d’ingénieurs accessibles immédiatement après le bac. Les affectations dans les filières scientifiques sont l’apanage des jeunes de classes moyennes aux résultats moyens. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cnesco.fr/fr/education-a-lorientation/post-baccalaureat/ |