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Titre : | Tournant néolibéral et consolidation de la bureaucratie transnationale : Note de recherche sur les statisticiens et économistes en Afrique de l’Ouest francophone (2020) |
Auteurs : | Boris Samuel ; Kako Nubukpo |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Actes de la recherche en sciences sociales (n° 234, 2020/4) |
Article en page(s) : | pp. 50-65 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ECONOMISTE ; STATISTICIEN ; HAUT FONCTIONNAIRE ; FONCTION PUBLIQUE ; BANQUE ; COOPERATION INTERNATIONALE ; STATISTIQUE ; MACROECONOMIE ; PROFESSION ; CHEMINEMENT PROFESSIONNEL ; POLITIQUE ECONOMIQUE ; BENIN ; BURKINA FASO ; BURUNDI ; CAMEROUN ; CENTRAFRIQUE ; COMORES ; CONGO ; COTE D'IVOIRE ; GABON ; GUINEE ; MADAGASCAR ; MALI ; MAURITANIE ; NIGER ; SENEGAL ; TCHAD ; TOGOOrganisme Cité Afristat - Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne ; BCEAO - Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest ; INSEE |
Résumé : | Cette note de recherche porte sur l’essor d’un corps de statisticiens et d’économistes dans l’Afrique de l’Ouest francophone depuis les années 1990. La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 a été suivie par une politique d’intégration économique ayant pour objectif prioritaire la défense de la stabilité macroéconomique et le respect de critères de rigueur inspirés par les politiques européennes. La mise en place d’Afristat, qui démarre ses activités en 1996, contribue à rendre possible la surveillance multilatérale en déployant des outils statistiques harmonisés. Si elle permet à la France de diminuer son assistance bilatérale aux administrations économiques, elle ouvre aussi des lieux de sociabilité aux statisticiens ouest-africains, en leur permettant de développer des stratégies de carrière à la jonction entre le national et le transnational – ce qui est illustré à partir du chantier d’élaboration de nouvelles comptabilités nationales. Les années 1990 ont par ailleurs vu s’achever l’africanisation du dispositif de formation des statisticiens et économistes mis en place au lendemain des indépendances. Les écoles régionales d’économie et de statistique d’Abidjan et de Dakar sont aujourd’hui des piliers dans la formation des hauts cadres des administrations économiques ouest-africaines francophones. Enfin, les statisticiens et économistes de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest constituent une haute élite administrative qui emploie son savoir-faire au service des politiques de désinflation, tout en mettant à profit son influence pour se positionner dans les champs politiques nationaux et régionaux. L’étude biographique pour laquelle plaide cette note permettrait de savoir si l’intégration régionale réalisée autour de principes macroéconomiques orthodoxes a favorisé la constitution d’un corps régional de statisticiens et économistes. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/arss.234.0050 |