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Titre : | Dossier : Conflits du travail, syndicalisme et négociation collective dans la France contemporaine. Débats et controverse (2019) |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Négociations (n° 31, 2019/1) |
Article en page(s) : | pp. 57-144 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CONFLIT DU TRAVAIL ; SYNDICALISME ; NEGOCIATION COLLECTIVE ; RELATIONS PROFESSIONNELLES ; NEGOCIATION ; ORGANISATION SYNDICALE ; PARTENAIRES SOCIAUX ; DEMOCRATIE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; FRANCE |
Résumé : |
Les causes qui déterminent un évènement singulier sont infinies et il n’existe pas de critères permettant de sélectionner celles devant être seules prises en compte. En découle un chaos de jugements existentiels, dit Max Weber, dont on ne peut sortir qu’en sélectionnant des éléments de cette réalité qui, à nos yeux, ont de l’intérêt et revêtent une signification. Plutôt : nous leur attribuons cette signification en fonction des valeurs culturelles qui sont les nôtres. Conséquence, poursuit Weber : toute connaissance de la réalité sociale est toujours une connaissance à partir de points de vue particuliers ; le travail de l’historien et du social scientist est de choisir les connexions causales concrètes qui ont pour eux une signification. Cette connaissance de la réalité sociale est donc liée à leurs présuppositions subjectives, d’une part, et aux possibilités objectives, d’autre part, que tel élément causal qu’ils ont sélectionné soit essentiel et adéquat pour rendre compte d’une situation singulière.
Le dossier qui suit, relatif aux conflits collectifs, au syndicalisme et à la négociation collective dans la France contemporaine, puise sa raison d’être dans la proposition de Max Weber : procéder à l’imputation d’un phénomène à ses causes réelles « parmi toutes celles qu’il est possible d’établir en l’état de notre connaissance », et vérifier ces « connexions causales concrètes » au moyen d’observations factuelles et de la construction d’un idéaltype. Le présent dossier – avec des articles ou des notes de Sophie Béroud, Baptiste Giraud, Karel Yon, Jérôme Pélisse, Guy Groux, Michel Noblecourt, Jean-Dominique Simonpoli, Richard Robert, Pierre-Eric Tixier et Christian Thuderoz – rend compte de ce travail d’imputation. Ces auteurs ne parviennent pas tous aux mêmes conclusions. La revue Négociations a souhaité renouer ici avec la tradition du débat académique tel que le pratiquaient jadis les revues scientifiques : l’échange, public et passionné, d’arguments et de contre-arguments. Alternent ainsi dans les pages qui suivent confirmations et réfutations ; mais aussi des narrations nouvelles, susceptibles d’éclairer de façon différente les enjeux d’une refondation du système français de relations professionnelles. (Source : texte d'introduction au dossier) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-negociations-2019-1.htm |