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Titre : | Amélioration ou polarisation ? Évolution de la structure et de la qualité des emplois au Québec et au Canada, 1997-2013 (2016) |
Auteurs : | Paul-André Lapointe ; Catherine Bach |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 71, n° 1, Hiver 2016) |
Article en page(s) : | pp. 3-32 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CANADA ; QUEBEC ; ONTARIO ; TRAVAIL SALARIE ; EMPLOI ; STRUCTURE D'EMPLOI ; EVALUATION D'EMPLOI ; QUALITE ; POLITIQUE DE L'EMPLOI ; PROFESSION ; STATISTIQUE D'EMPLOI ; REVENU ; INEGALITE SALARIALE |
Résumé : | Les micro-données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada sont utilisées dans le cadre d’une approche centrée sur les professions, qui repose elle-même sur l’approche des régimes d’emploi. Les auteurs construisent une typologie des professions en huit classes. Sur la base de la part relative des classes professionnelles dans l’emploi salarié, il appert que les professionnels et les techniciens, tant dans les sciences naturelles et dans les nouvelles technologies de l’information et des communications que dans les sciences sociales et dans les sciences de la santé, ont enregistré la croissance la plus importante ; les employés faiblement qualifiés dans les services interpersonnels ont également connu une croissance, tandis que les cols bleus et les cols blancs ont subi un déclin alors que les cadres supérieurs et les professionnels de la finances se sont enlisés dans la stagnation. Toutefois, ces derniers se sont avéré être les véritables gagnants de la répartition des revenus au cours de la période. Sur le plan de la qualité des emplois mesurée par la croissance relative des professions regroupées en quintiles de revenus, on observe un phénomène de polarisation asymétrique : les quintiles supérieurs regroupant les bons emplois, ont connu une croissance plus élevée que le quintile inférieur, associé aux mauvais emplois, alors que les quintiles intermédiaires ont régressé. On enregistre également une croissance des inégalités salariales, en ce sens que les salaires du quintile supérieur se sont accrus plus rapidement que ceux des autres quintiles de revenus. Enfin, le Québec et le Canada appartiennent au régime néolibéral. Le Québec est, certes, une société plus égalitaire, mais, contrairement aux pays du modèle social-démocrate, ce caractère « distinctif » n’est pas le résultat de politiques sociales plus progressistes et d’un syndicalisme davantage inclusif qui auraient rehaussé les salaires du quintile inférieur ; il s’explique plutôt par la stagnation, voire le déclin, de l’emploi dans le quintile supérieur et des salaires dans le quatrième quintile. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |