Accueil
Titre : | Écrire sur les footballeurs d’un club professionnel : Contribution à l’analyse des logiques de production de l’information sportive (2015) |
Auteurs : | Karim Souanef |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Actes de la recherche en sciences sociales (n° 209, 2015/4) |
Article en page(s) : | pp. 72-85 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ JOURNALISTE ; ACTIVITE PROFESSIONNELLE ; ANALYSE DU TRAVAIL ; EDUCATION PHYSIQUE-SPORT ; METIER DU SPORT ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; INFORMATION-COMMUNICATION ; METIER DE L'INFORMATION-COMMUNICATION ; DIVISION DU TRAVAIL ; FRANCEOrganisme Cité PSG - Paris Saint-Germain ; Le Parisien |
Résumé : | Cet article contribue à l’analyse des logiques sociales qui sous-tendent l’écriture au quotidien, processus participant à la fabrique des footballeurs en tant que groupe particulièrement visible médiatiquement et exposé aux sentences. Il s’intéresse plus précisément à ce que les journalistes sportifs de presse écrite (Le Parisien), parmi les plus dominants de ce sous-espace journalistique, (n’)écrivent (pas) sur les footballeurs professionnels. Centré sur le travail journalistique et s’appuyant sur une enquête ethnographique, le texte met en lumière le nouvel état des relations entre deux des champs participant à l’organisation du « sport spectacle » et, plus particulièrement, la distance (sociale et spatiale) entre l’univers journalistique et celui du football professionnel. Les stratégies journalistiques déployées en réponse à cette mise à distance croissante reposent sur la constitution de relations personnalisées avec des sources, dont le recrutement se fait au-delà du dispositif de communication de l’institution sportive. Ce contournement est une condition pour écrire quotidiennement et réaliser des « coups » en tant que loi propre au champ journalistique. Ces liens s’incarnent, mais aussi se rejouent, inlassablement dans les écrits qui sont autant de jugements sur les footballeurs. C’est ainsi que les formats rédactionnels dominants (le « chapô » et les notes), et les verdicts qu’ils énoncent, confèrent une certaine autonomie journalistique. Celle-ci n’est cependant que relative tant le maintien des proximités, en tant qu’impératif professionnel structurant fortement les relations entre les deux univers sociaux, pèse sur le produit fini. L’écriture journalistique est ici analysée comme une activité sociale déterminée par une division spécifique du travail et, surtout, par les (nouveaux) investissements des journalistes, pris dans des luttes quotidiennes, mais aussi dans des alliances, avec les producteurs du football professionnel, en l’occurrence ici ceux du Paris Saint-Germain. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2015-4-page-72.htm |