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Résumé :
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Nous étudions le processus de professionnalisation des « formateurs en insertion » comme un mécanisme de « différenciation sociale », qui établit des comparaisons et aboutit à des classements catégoriels. Une première enquête en Région Midi Pyrénées (dix entretiens et trois cent cinquante sept questionnaires) a fait émerger le groupe professionnel des « formateurs en insertion », qui présente des ressemblances et des différences avec le groupe générique des « formateurs ». Nous observons aussi une tension contradictoire entre deux dynamiques de professionnalisation: les individus se ressemblent davantage, au fur et à mesure que leurs pratiques et leurs fonctions se stabilisent, mais adoptent des appellations différentes. Le groupe professionnel est fragilisé par cette multiplication des appellations, signe de la difficulté à s'unifier comme « profession » reconnue. Deux groupes focus animés auprès de formateurs en insertion, salariés et demandeurs d'emploi, semblent confirmer l'hypothèse suivante : Un processus de «différenciation professionnelle » opère quand les acteurs professionnels partagent une norme commune, composée de « représentations professionnelles » qui portent principalement sur la justification des pratiques, mais remplissent aussi des fonctions de construction identitaire et de constitution des savoirs communs à la profession. Ainsi la « professionnalité » des « formateurs en insertion » consiste à s'occuper de « personnes en difficultés », à partir d'approches et de modalités différentes, selon l'origine des intervenants (formation initiale, expérience professionnelle antérieure) mais aussi en fonction des publics et des commandes institutionnelles. (Résumé auteur)
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