Résumé :
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Ce travail de recherche, en se rĂ©fĂ©rant au cadre thĂ©orique de Pierre Bourdieu, montre que l'enseignement supĂ©rieur peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un champ scientifique dĂ©fini comme un microcosme, relativement autonome du macrocosme Ă©conomique et social, mais nĂ©anmoins fortement pĂ©nĂ©trĂ© par les valeurs et l'Ă©volution de ce dernier vers le libĂ©ralisme. Cette Ă©volution est clairement perceptible dans les rĂ©formes structurelles (contractualisation, dĂ©centralisation, autonomie accrue), induites notamment par la construction de l'espace europĂ©en de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche. L'enseignement supĂ©rieur est structurĂ© en sous champs disciplinaires hiĂ©rarchisĂ©s avec au centre les disciplines dominantes (sciences dures) et Ă la pĂ©riphĂ©rie les disciplines dominĂ©es (SHS). Cette hiĂ©rarchisation est tangible dans la formation doctorale, centre de cette recherche : La mise en oeuvre d'une enquĂȘte sur la formation doctorale Ă l'UniversitĂ© de Bourgogne sous forme de deux questionnaires destinĂ©s aux doctorants et aux directeurs de thĂšse des Ă©coles doctorales de cette universitĂ©, a permis de mettre en Ă©vidence que les habitus et la socialisation professionnelle des doctorants sont trĂšs diffĂ©rents selon les champs disciplinaires autant au niveau des conditions matĂ©rielles et sociales de travail des doctorants, de l'importance des rĂŽles jouĂ©s par les acteurs, que des outils de la formation- socialisation professionnelle des doctorants. (RĂ©sumĂ© d'auteur)
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