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Titre : | Transformations de l'intermédiation hiérarchique. (2005) |
Auteurs : | Loup Wolff |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Rapport de recherche du CEE (n° 29, novembre 2005) |
Article en page(s) : | 127 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CONDITION DE TRAVAIL ; ENCADREMENT ; GESTION ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; ENQUETE ; ETUDE HISTORIQUE ; EUROPE ; FRANCE |
Résumé : | L’encadrement hiérarchique se dévalorise. Les salariés amenés à exercer des responsabilités hiérarchiques sont de moins en moins sélectionnés sur leur capital scolaire. Le niveau de leurs rémunérations, toutes choses égales par ailleurs, se rapproche de celui des autres salariés, et la position des encadrants dans l’entreprise se dégrade progressivement vers des statuts intermédiaires, souvent même au niveau des exécutants. Enfin, ces encadrants sont de plus en plus exposés aux mêmes types de contraintes que leurs subordonnés. Les salariés caractérisés par des propriétés traditionnellement favorables dans le champ des rapports de force investissent de moins en moins souvent les responsabilités hiérarchiques et les laissent aux autres. On peut faire l’hypothèse d’une division croissante du travail de domination. L’encadrement hiérarchique en tant que supervision du travail (lui-même se divisant et se spécialisant) reviendrait de plus en plus à des salariés occupant des positions intermédiaires, et même inférieures en entreprise. On assisterait ainsi au développement d’un encadrement de proximité, de chefs dénués de pouvoir de décision et simplement chargés de relayer les objectifs dictés d’en haut. Une telle division du travail d’encadrement du travail est en partie révélée par l’examen des réponses à l’enquête européenne sur les Conditions de Travail et par l’identification de contextes variés de travail. Chacun de ces contextes présente une architecture originale des marges d’autonomie et des dispositifs de contrôle. C’est ensuite en fonction du degré de formalisation du travail et du développement des technologies de contrôle que la « valeur » des fonctions hiérarchiques est fixée. Ainsi, avec la bureaucratisation croissante du travail, on peut s’attendre à une montée en puissance d’une nouvelle forme d’encadrement, poussée par le néo-management : ce que nous avons appelé le gouvernement d’entreprise. La spécialisation croissante d’une partie du salariat d’encadrement dans ces fonctions, notamment liée à la diffusion du modèle de l’autonomie contrôlée, ne concerne pas uniquement les salariés les plus haut placés, puisque la mise en œuvre de cette forme dépersonnalisée de pouvoir s’exerce souvent à l’échelle de services entiers, et suppose donc l’implication d’une population variée de salariés : du cadre responsable qui statue, aux employé(e)s administratif(ve)s chargé(e)s de mettre en forme ces décisions. Alors que les formes de domination tendaient traditionnellement à se cumuler aux mêmes postes, il semble de plus en plus que les salariés selon leur position dans le champ de l’entreprise n’ont désormais plus accès qu’à une forme spécifique de pouvoir. (Résumé CEE) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cee-recherche.fr/sites/default/files/webfm/publications/rapportsderecherche/29-intermediations_hierarchiques.pdf |
Documents numériques (1)
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